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La notion de contre-pouvoir, parfaite utopie algérienne, n'aura finalement eu comme fonction que de poser une équation fondamentale : si le Président se trompe, tout le monde se trompera avec lui. Pourquoi ne se tromperait-il pas ?
Chawki Amari
C'est la guerre, accélérateur d'histoire, qui engendre souvent les processus au détriment de la diplomatie.
La démocratie est-elle une sorte d'orgasme pour tous, à l'inverse de la dictature, harem où le mâle dominant concentre tous les pouvoirs ?
Si le but de l'être humain est de dépasser la nature, il semble que le régime algérien ait dépassé ce stade pour se consacrer en mégalithe fermé, totem muet devant lequel l'homme et le temps doivent se prosterner.
Ceux qui en font le moins sont ceux qui gagnent le plus. Le reste n'est que conséquence.
Le centre de gravité, la clé de voûte, le milieu de l'empire, le pivot du problème, le point G, le coeur de la pastèque. Alger est tout cela et plus encore.
Les Arabes prennent les Algériens pour des barbares, les Européens les prennent pour des Arabes, les Africains pour des Blancs et les Méditerranéens pour des musulmans.
Quand on truque des élections, on retire sciemment à toute une population le droit d'avoir un avis.
L'innocence est au régime ce que la culpabilité psychanalytique est à l'électeur.
La promesse et le conditionnel, l'injustice et la peur se sont alliés dans le meurtre du futur.
Il suffit d'observer l'Histoire pour remarquer que les premiers sont aujourd'hui les derniers.
Depuis des temps immémoriaux, deux visions, complémentaires ou opposées, s'affrontent. Celle de l'homme, chasseur de viandes et de plaisirs, celle de la femme, chasseuse d'ADN, chercheuse du génome parfait pour avoir les enfants les plus performants.
Tout est contraste à Alger. La journée, la haine ; le soir, la douceur.
La sexualité des hommes et des femmes répond souvent à des impératifs liés au subconscient et à l'enfance.
Evoluant d'abord à quatre pattes, l'homme s'est un jour mis debout pour affronter la vie, ce qui l'a révolutionné et a fait de lui la créature dominante sur terre.
Un pays qui ne rêve plus est un pays mort !
Le mensonge a tué l'Algérie et brisé tout élan constructif, les Algériens n'ayant pas attendu le dernier câble de WikiLeaks sur l'ampleur de la fraude électorale pour savoir qu'ils sont dirigés par des faussaires qui faussent tout.
De l'appréciation générale, il ne fait pas très bon vivre en Algérie, pays difficile s'il en est, où tout ce qui n'est pas cher est hors de prix et tout ce qui est à portée de main est intouchable.
Le vieux berbère est malin. C'est sûrement pour cette raison qu'il n'est pas mort. Sa deuxième naissance ne sera que plus belle.