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Le génie de Cuvier a développé ces vues et en a tiré une science nouvelle, la paléontologie, qui reconstruit un animal entier d'après un fragment de son squelette.
Claude Bernard
Quand l'expérience infirme l'idée préconçue, l'expérimentateur doit rejeter ou modifier son idée.
Pour l'expérimentateur physiologiste, il ne saurait y avoir ni spiritualisme ni matérialisme. Ces mots appartiennent à une philosophie naturelle qui a vieilli, ils tomberont en désuétude par le progrès même de la science.
Nous définirons donc la physiologie : la science qui a pour objet d'étudier les phénomènes des êtres vivants et de déterminer les conditions matérielles de leur manifestation.
Dans les sciences expérimentales, la mesure des phénomènes est un point fondamental, puisque c'est par la détermination quantitative d'un effet relativement à une cause donnée que la loi des phénomènes peut être établie.
L'observation est l'investigation d'un phénomène naturel, et l'expérience est l'investigation d'un phénomène modifié par l'investigateur.
La loi nous donne le rapport numérique de l'effet à sa cause, et c'est là le but auquel s'arrête la science.
L'expérience est une observation provoquée dans le but de faire naître une idée.
L'esprit n'a en lui-même que le sentiment d'une relation nécessaire dans les choses, mais il ne peut connaître la forme de cette relation que par l'expérience.
... le terrain fétide et palpitant de la vie.
Il ne suffit pas de dire : Je me suis trompé ; il faut dire comment on s'est trompé.
L'invention scientifique réside dans la création d'une hypothèse heureuse et féconde ; elle est donnée par le génie même du savant qui l'a créée.
Une condition essentielle de l'hypothèse (scientifique) c'est qu'elle soit aussi probable que possible.
A la source de toute connaissance, il y a une idée, une pensée, puis l'expérience vient confirmer l'idée.
Les sorciers, les somnambules, les guérisseurs en vertu d'un don du ciel, sont écoutés à l'égal des médecins.
Si l'on considérait une théorie comme parfaite et si l'on cessait de la vérifier par l'expérience scientifique, elle deviendrait une doctrine.
Le cerveau peut être considéré comme une glande.
L'art c'est moi, la science c'est nous.
On donne généralement le nom de découverte à la connaissance d'un fait nouveau ; mais je pense que c'est l'idée qui se rattache au fait découvert qui constitue en réalité la découverte.
Il faut admettre tout comme possible, mais il faut tout vérifier.
La nature de notre esprit nous porte à chercher l'essence ou le pourquoi des choses.
Les idées expérimentales ne sont point innées. Elles ne surgissent point spontanément, il leur faut une occasion ou un excitant extérieur, comme cela a lieu dans toutes les fonctions physiologiques.
L'essence des choses devant nous rester toujours ignorée, nous ne pouvons connaître que les relations de ces choses, et les phénomènes ne sont que des résultats de ces relations.
Quand l'hypothèse est soumise à la méthode expérimentale, elle devient une théorie ; tandis que si elle est soumise à la logique seule, elle devient un système.
L'investigation, tantôt simple, tantôt armée et perfectionnée, est donc destinée à nous faire découvrir et constater les phénomènes plus ou moins cachés qui nous entourent.
La haine est ce qu'il y a de plus clairvoyant après le génie.
L'hypothèse expérimentale, en un mot, doit toujours être fondée sur une observation antérieure. Une autre condition essentielle de l'hypothèse, c'est qu'elle soit aussi probable que possible et qu'elle soit vérifiable expérimentalement.
Je pense qu'il n'y a pour l'esprit qu'une seule manière de raisonner, comme il n'y a pour le corps qu'une seule manière de marcher.
Un fait n'est rien par lui-même, il ne vaut que par l'idée qui s'y rattache ou par la preuve qu'il fournit.
Chez les êtres vivants aussi bien que dans les corps bruts les conditions d'existence de tout phénomène sont déterminées d'une manière absolue.
La maladie n'est qu'une exagération de la faculté physiologique d'autres fois, la maladie est une diminution de la faculté physiologique.
C'est ce que nous pensons déjà connaître qui nous empêche souvent d'apprendre.
Quand l'expérimentateur déduira des rapports simples de phénomènes précis et d'après des principes connus et établis, le raisonnement se développera d'une façon certaine et nécessaire.
S'il fallait tenir compte des services rendus à la science, la grenouille occuperait la première place.
La vie n'est rien qu'un mot qui veut dire ignorance, et quand nous qualifions un phénomène de vital, cela équivaut à dire que c'est un phénomène dont nous ignorons la cause.
Enfin ceux qui généralisent ne pourront faire des théories durables qu'autant qu'ils connaîtront par eux-mêmes tous les détails scientifiques que ces théories sont destinées à représenter.
D'un autre côté, tous les phénomènes d'un corps vivant sont dans une harmonie réciproque telle, qu'il paraît impossible de séparer une partie de l'organisme sans amener immédiatement un trouble dans tout l'ensemble.
Ceux qui ont une foi excessive dans leurs idées ne sont pas bien armés pour faire des découvertes.
Quand le fait qu'on rencontre ne s'accorde pas avec une théorie régnante il faut accepter le fait et abandonner la théorie.
La vérité scientifique sera toujours plus belle que les créations de notre imagination et que les illusions de notre ignorance.
L'esprit de l'observateur doit être passif, c'est à dire se taire.
Il faut donc nécessairement, après avoir disséqué sur le mort, disséquer sur le vif, pour mettre à découvert et voir fonctionner les parties intérieures ou cachées de l'organisme ; c'est à ces sortes d'opérations qu'on donne le nom de vivisections.
La vie résulte d'un conflit, d'une relation étroite et harmonique entre les conditions extérieures et la constitution préétablie de l'organisme.
L'empirisme n'est point la négation de la science expérimentale comme semblent le croire certains médecins, ce n'en est que le premier état.
Quoique notre esprit ne puisse pas comprendre en soi le rapport de causalité qui existe entre les phénomènes et la matière, la science exige que nous admettions la nécessité d'un déterminisme dans cette causalité.