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Et cette fusion en un seul être, de deux êtres séparés, accomplie graduellement à travers toute une vie, est l'oeuvre la plus haute à laquelle puissent prétendre le temps et l'éternité.
D. H. Lawrence
Il faut qu'une femme vive sa vie, ou bien le jour viendra où elle se repentira de ne pas l'avoir vécue.
Très loin, au plus profond du secret de notre âme, un cheval caracole... un cheval, le cheval ! Symbole de force déferlante, de la puissance du mouvement, de l'action.
Nos émotions les plus hautes sont mortes. Nous sommes réduits à les simuler.
Si seulement nous pouvions avoir deux vies ! La première, pendant laquelle nous ferions toutes les erreurs ; la seconde, où nous en profiterions.
Peu à peu, en vivant ensemble, deux personnes découvrent une sorte d'unisson et vibrent, intimement mêlées l'une à l'autre.
Néant ! Accepter le grand néant de vivre semblait être le seul but de la vie. Toutes les petites choses affairées ou importantes qui composent le grand total du néant.
Il n'y avait qu'une seule classe de nos jours : les gens d'argent. On ne différait que par la quantité d'argent qu'on avait ou dont on avait besoin.
La terreur que l'esprit ressent devant le corps a rendu fous d'innombrables immortels.
Agir spontanément, c'est bien ce qu'il y a de plus difficile au monde et c'est la seule chose que l'on puisse faire avec une réelle élégance.
La vie n'est supportable que lorsque le corps et l'âme vivent en parfaite harmonie, qu'il existe un équilibre naturel entre eux, et qu'ils ont, l'un pour l'autre, un respect réciproque.
Regardez-vous, regardez-vous donc vous-même : une épaule plus haute que l'autre, des jambes tordues, des pieds tout déformés ! Qu'avez-vous fait, qu'êtes-vous devenus à tant travailler ? Vous vous êtes abîmés. Nul besoin de tant travailler.
L'obscénité n'apparaît que si l'esprit méprise et craint le corps, si le corps hait l'esprit et lui résiste.
C'est l'esprit qui est une écurie d'Augias, pas le langage.
Dieu n'est pas spectateur. Le seul Dieu qui soit est sans cesse impliqué dans le drame miraculeux et contradictoire de la création. Dieu est en quelque sorte noyé dans la création, et ne peut en être ni séparé ni distingué.
Je sens dans l'air de grandes mains blanches et avides qui tâchent de saisir à la gorge et de vider de toute vie quiconque cherche à vivre, à vivre au-delà de l'argent.
Ce que veulent les gens, c'est la haine, la haine, rien d'autre que la haine. Et, au nom de l'amour et de la justice, ils haïssent.
Cherchons la vie où on peut la trouver. Quand nous l'aurons trouvée, la vie résoudra tous les problèmes. Luttons pour le fragile épanouissement de la vie. Et dans cette lutte-là, ne cédez jamais.
Chérir l'être aimé, l'appréhender en lui-même et lui prodiguer la part de soi tournée vers l'extérieur : c'est cela seul que nous appelons l'amour.
La santé de l'esprit a sa racine dans les couilles.
Le phallus sert de trait d'union entre ces deux fleuves : il conjugue leurs rythmes différents en un courant unique.
La vie est à nous pour être dépensée, non pour être économisée.
Supposons que tous les chevaux fussent soudain rendus à la liberté, que feraient-ils ? Ils deviendraient sauvages. Mais supposons qu'ils fussent tous enfermés dans leur pré, enclos, corral, écurie, que feraient-ils ? Ils deviendraient fous.
L'amour pourrait être une sorte de conversation normale et physique entre un homme et une femme. On ne parle à une femme que si on a des idées en commun avec elle, du moins si c'est une conversation désintéressée.
Les hommes et les femmes devraient savoir qu'ils ne peuvent jamais s'unir absolument en ce monde. Dans l'étreinte la plus serrée, dans la caresse la plus tendre, il y a ce petit fossé qui, pour étroit qu'il soit, n'en existe pas moins.
Que l'humanité disparaisse, il en est bien temps. L'humanité a cessé de matérialiser l'expression de l'incompréhensible. L'humanité est morte. Il y aura une nouvelle matérialisation d'un nouveau genre. Que l'humanité disparaisse aussi vite que possible.
L'amour n'est qu'une forme de conversation où les mots sont mis en action au lieu d'être parlés.
La seule assurance qu'on puisse prendre contre l'avenir, c'est de croire à ce qu'on a de meilleur en soi, et à la puissance qui est au-delà.
L'humanité n'a jamais dépassé l'étape de la chenille, elle pourrit à l'état de chrysalide et n'aura jamais d'ailes.
La vie est magnifique aussi longtemps qu'elle vous consume.
Oh, si seulement on pouvait s'allier à d'autres hommes pour combattre cette chose du dehors, étincelante et électrique, pour préserver la tendre douceur de la vie, la tendre douceur des femmes, la richesse naturelle du désir !
En faisant l'amour nous avons fait naître une flamme. Même les fleurs sont créées par l'accouplement du soleil et de la terre. Mais c'est une chose délicate qui demande de la patience et une longue attente.
L'esprit garde une vieille crainte assez vile en face du corps et des possibilités du corps. En pareille matière, c'est l'esprit qu'il nous faut libérer et civiliser. La terreur que l'esprit ressent devant le corps a rendu fous d'innombrables mortels.
Même si l'on n'avait plus que dix minutes à vivre, on avait encore besoin de quelques sous pour une chose ou une autre. Ne serait-ce que pour aller à la machine, il était indispensable d'avoir de l'argent. Rien d'autre n'est indispensable. C'est comme ça.
Il faut bien que nous vivions, malgré la chute de tant de cieux.
"Bientôt, se dit-il, tout aura disparu et, dans toutes ces régions, rien ne restera en vie". A cette idée, il ressentait une cruelle satisfaction.
Dans l'étreinte la plus serrée, dans la caresse la plus tendre, il y a ce petit fossé qui, pour étroit qu'il soit, n'en existe pas moins.
Du moment que je vis le matin lumineux et fier se lever et briller au-dessus des déserts du Nouveau-Mexique, quelque chose se tut dans mon âme et se mit à l'écoute...
Le sommeil est encore plus parfait, quoi qu'en disent les hygiénistes, quand on le partage avec un être aimé.