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Les mythes naissent toujours parce que quelque chose ne fonctionne pas. Parce qu'une marge est trop étroite, qu'un fleuve est trop large, qu'un doigt est trop fin, qu'une porte est fermée, que...
Denis Guedj
Imagine un continent dont l'humanité entière serait assurée de l'existence et auquel on ne trouverait aucun moyen d'accès ; voilà ce qu'est une conjecture mathématique !
Une femme qui ne m'aime pas, je ne l'aime pas. Je n'aime pas qu'on ne m'aime pas.
L'Histoire, ce n'est pas aussi ce qui aurait pu être ?
L'Egypte, c'était le Compostelle des matheux !
Nous sommes les inconsolables orphelins des mesures du passé.
D'impossibles à imaginaires, d'imaginaires à complexes. Combien d'idées, de systèmes politiques, de théories, de procédés ont suivi ce chemin pour devenir "réalité" !
Le zéro, ce "rien qui peut tout".
La faucille et le marteau pour les communistes ! La croix et la bannière pour les chrétiens ! Le sabre et le goupillon pour les rois !
Le merveilleux dans les nombres se trouve dans les nombres eux-mêmes ! Pas la peine de les plomber de desseins mystico-psychologiques.
A quoi sert une bibliothèque, sinon à fournir à chaque nouvelle génération, à chaque nouveau lecteur, les moyens de se hisser jusqu'aux niveaux ultimes atteints par les savoirs antérieurs ?
Comment les choses sont devenues ce qu'elles sont, c'est cela l'Histoire. C'est également les possibles qui n'ont pas été réalisés, les chemins qui s'ouvraient et qui n'ont pas été empruntés...
... deux, c'est aussi deux fois un.
Les pays, c'est des conneries, ils n'existent que sur les cartes. Les villes, elles, existent vraiment...
Où cherche-t-on ce que l'on cherche ?
Ce qu'il y a de bien avec l'hiver, c'est qu'il fait disparaître non seulement les feuilles des arbres, mais aussi les touristes de Montmartre.
Le mimosa, c'est comme le trèfle à quatre feuilles, pas besoin de regarder longtemps pour s'apercevoir qu'il n'y en a pas.
Ce qui est isolé, ce qui ne tient à rien, se perd ; ce qui est arbitraire n'est pas fait pour être généralement adopté.
Ce que c'est que d'être célibataire ; on ne veille sur le sommeil de personne.
La persuasion n'annule pas définitivement le doute.
Un nain assis sur la plus haute marche est plus haut qu'un géant dressé sur la plus basse.
Dans la vie, il faut choisir : compliqué et fréquent, ou bien simple et rare.
Le refus de l'évidence concrète a une conséquence. Il ouvre la porte à l'inquiétude.
On n'échappe pas à un théorème qui s'applique à soi.
Le chiffre d'affaires des librairies est un fichu baromètre pour la société.
... depuis des siècles, le monde occidental s'est arrogé le pouvoir de nommer les choses pour l'humanité entière.
On se débrouille toujours pour qu'il arrive ce qu'on redoute le plus.
... quelle que soit la petitesse d'un objet, il existe toujours un éclairage qui le fait grand.
Voyez-vous, Monsieur Matthias, on rate plus souvent sa vie qu'on ne rate le train... et je n'ai jamais raté le train de ma vie.
A force d'incanter la perfection, l'indépassable perfection, on pousse à l'erreur, à la faute.
Les parallèles, c'est comme les rails d'un train, elles tournent en même temps !
Les bagnoles, c'est comme les gens, plus elles vieillissent, plus il faut les chouchouter.
Toutes les directions ne se valent pas ; ceux qui cherchent leur chemin le savent bien.
La Révolution française fut une révolution du verbe. Les mots sont des armes.
Même en maths, les choses vieillissent !
Il faut aux vérités de la science de belles histoires pour que les hommes s'y attachent. Le mythe, ici, n'est pas là pour entrer en concurrence avec le vrai, mais pour le rattacher à ce à quoi les hommes tiennent et qui les font rêver.
L'égalité des chances, c'est pour ceux qui ont de la chance.
Il arrive parfois que ce soit en tirant les conséquences des évidences les plus évidentes que l'on découvre les vérités les moins évidentes.
Dans la nuit, un homme cherchait sa pipe au pied d'un réverbère. Un passant lui demande : - "Vous avez perdu votre pipe au pied de ce réverbère ?" - "Non ! Mais il n'y a que là que je pourrais la voir si elle y était."
Les mathématiques sont une ruse de l'esprit.