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Le ridicule tue, certes, mais moins souvent le tireur que la cible.
Didier van Cauwelaert
Bonjour, j'ai extrait cette phrase du livre que je lis en ce moment, et que je trouve pleine de vérité : Les conséquences qu'on fuit, deviennent les causes de dommages ultérieurs.
La politique de l'autruche est respectable : tout dépend de ce qu'il y a dans le sable.
Plus l'intelligence est vaste, moins elle doit se voir, et c'est à cela qu'on la reconnaît.
Ma vie est une somme de futurs antérieurs destinée à ne rien perdre, une façon comme une autre d'envisager l'avenir sans vraiment s'y soumettre. Se projeter en avant pour revenir en arrière.
A trente ans on inhume encore une promesse ; à cinquante on enterre des concessions.
Etre seul. Etre vrai. Etre moi.
Quelle raison pousse un homme à devenir tueur professionnel ? Dans mon cas, c'est le dégoût de l'amateurisme. Et l'abus de littérature. Aucune circonstance atténuante, en tout cas : j'étais un enfant banal, ni orphelin, ni battu, ni trop gâté.
Beaucoup de filles sont des fées qui s'ignorent ; elles ne savent pas qu'elles sont magiques.
Sans réponse devant l'absurde. Comment justifier l'évidence quand tout le monde la nie, et qu'on n'a d'autre preuve à opposer que sa bonne foi ?
Je n'ai pas besoin de croire. Pas envie d'être sûr. La probabilité me suffit.
Je sais pas ce qu'ils vont me demander, mais c'est sûrement d'aller jouer les ambassadeurs dans les pays pétroliers. Genre : Je suis l'Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde je vous donne la paix, laissez-nous le sous-sol.
Le quotidien le plus cruel peut basculer dans le merveilleux et la détresse ouvrir le chemin d'une seconde vie.
Je refuse la chimio de l'oubli. Mieux vaut mourir de ce qu'on aime, en connaissance de cause, que de survivre pour rien.
Tout le monde est beau, à vingt ans. Après, on a la tête qu'on mérite.
Les heures de bonheur, on les a pour la vie, mais les heures perdues ne se rattrapent jamais.
Combien de temps survit-on quand on n'existe plus pour personne ?
Ces vieux matelas en laine, une fois qu'ils sont creusés au centre... Il faut choisir : camper chacun sur la bordure, ou alors sombrer ensemble dans la fosse commune.
C'est ça, pour moi, l'instinct de liberté. S'affranchir de ce qu'on a gagné et de ce qu'on a perdu pour l'offrir aux autres.
Paix à ceux qui cherche, paix à ceux qui sont seuls et tournent dans le vide... Car hier et demain n'existent pas : tout est aujourd'hui, tout est là, tout est présent. Ce qui est passé, se passe encore.
C'est tout ce que je pense de la religion : quand au départ on n'est pas quelqu'un de bien, ça vous rend deux fois pire. On se repent, on se croit pur et, grâce à la bonne conscience, on retombe encore plus bas.
Qu'est-ce que l'amour ? Le sentiment d'unité renforcé par les brisures.
Le comble du chic c'est d'être soi même.
Les pensées sont des actes que les autres commettent.
Une fille à la dérive peut devenir une fée parce qu'un petit garçon a décidé de croire en elle.
La réalité, comme de toute façon c'est elle qui gagne, il vaut mieux qu'elle arrive le plus tard possible.
La vieillesse n'est pas un naufrage ; c'est un lent travail de rouille en cale sèche. Jamais je ne finirai comme ça. Dès que je ne me sentirai plus en état de naviguer, je me saborderai.
On n'est digne de posséder les choses que si l'on est capable de les perdre.
Si on se laisse aller au désespoir, on finit mangé par les rêves qu'on a vécus de travers.
Le coeur a ses raisons que le portefeuille valide.
Le vrai drame, la vraie injustice, c'est de survivre tout seul quand on se sent inutile. ou de mourir pour rien en croyant qu'on va sauver quelqu'un.
J'attends qu'elle revienne tandis qu'elle voudrait que je l'oublie. J'attends qu'elle change, alors qu'elle est enfin bien dans sa peau, dit-elle, et elle m'en remercie, mais je ne suis plus compatible avec ce que je l'ai aidée à devenir.
Que signifierait la foi, si désormais la raison nous obligeait à croire ?
Pour tenter d'y voir clair, on a parfois intérêt à fermer les yeux.
C'est bon cette vie autour de moi, cette vie concrète, épaisse, fermée ; ce mélange de petits drames insignifiants et d'usure quotidienne, sans horizons ni fausses promesses.
Et d'où il vient, votre sang du Christ ? C'est le pinard que les prêtres avalent pendant la messe ? On m'a cloné à base de merlot ou de chardonnay ?
Jamais je n'aurait pensé lui faire du mal. Elle m'avait répondu : C'est ça que je te reproche. Justement. Ne pas savoir ce qui me fait du mal.
Ce qui compte, c'est d'avoir toujours quelque chose à attendre.
On s'aimera tant qu'on s'aimera ; avec cette délicieuse sensation du provisoire qui s'installe dans la durée sans qu'on en ait conscience.
Si vous êtes regardé comme un crétin, vous le resterez. Si l'on vous prête de l'intelligence, vous la rendrez au centuple.
Quand on s'en va pour la première fois, on ne sait pas comment se retourner.
Le jour où boire et fumer n'existeront plus, on lira sur les murs : Vivre est dangereux pour la santé, avec le numéro de la loi qui le décrète.
C'est quand on a tout perdu qu'on se retrouve. Tu parles. C'est quand on croit avoir trouvé une raison de vivre qu'on risque le plus de se perdre.
Seuls les vrais solitaires, quand ils se rencontrent, peuvent s'aimer sans s'abîmer parce qu'ils n'ont pas besoin de se fuir, d'exercer un pouvoir sur l'autre ou de considérer la durée comme une fin en soi.
C'était fou, le pouvoir d'une légende, quand on se donnait la peine d'y croire.
Elle m'a cité un proverbe de son Mali natal : Le chemin le plus court pour aller d'un point à un autre n'est pas la ligne droite : c'est le rêve.
On casse parfois son fil au départ, et on passe sa vie ensuite à refaire des noeuds.
Ce sont nos illusions qui créent le monde.
Un bref instant, pendant que je dealais dans les jardins du Forum, je me suis dit qu'il fallait cesser d'exister pour commencer à vivre.
Je crois en ce garçon. Humour, punch, obstination, hypocrisie et dignité : le Vatican va adorer.