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Le paradis d'une femme se trouve aux pieds de son époux.
Djaïli Amadou Amal
Comme le dit le proverbe peul : Ce qu'une personne âgée aperçoit assise, l'enfant, même s'il se lève, ne le verra pas !
Un Peul meurt comme un mouton en se taisant et non en bêlant comme une chèvre.
Je suis à présent sûre de moi et de ma place. Je ne laisserai jamais personne la prendre. Je reste sereine. Peu importe l'épouse qui viendra, je lutterai. Peu importe ses armes, je gagnerai encore la bataille.
La polygamie est normale et même indispensable pour le bon équilibre du foyer conjugal. Tous les hommes importants ont plusieurs épouses. Même les plus pauvres en ont.
Quand on est en guerre, on n'est pas regardant sur le choix des armes. On prend ce qui est à notre portée et on avance avec.
La vie est faite de patience. On ne patiente jamais assez. Qui patiente ne le regrettera jamais et personne n'est plus patient qu'Allah.
On ne meurt que quand son temps de vie sur terre est achevé. Un temps déjà inscrit par le Créateur dès le premier souffle de vie. On ne peut avancer ni reculer ce moment fatidique. Pourquoi alors se lamenter sur la décision implacable d'Allah ?
Occupe-toi de ton mari comme d'un enfant. Apprivoise-le comme ce lion que tu as apprivoisé. Sois patiente, rusée, intelligente. Et jamais il ne pourra se séparer de toi. Voilà le secret pour s'attacher un mari. Aucune amulette ne le vaudrait.
Le mariage, oui, bien sûr, c'était la seule perspective pour une fille. Il était hors de question de contredire ses parents, comme le dit le proverbe peul : Ce qu'une personne âgée aperçoit assise, l'enfant, même s'il se lève, ne le verra pas !
L'islam est toujours le dernier recours pour débusquer la vérité ! Jurer sur le Livre est une chose extrêmement grave, et on ne l'exige qu'en des cas très rares qui le justifient. Jurer sur le Coran peut faire peser de lourdes menaces, exposer même à l'anéantissement de toute une famille.
Quand quelqu'un jure sur le Coran, il n'y a plus rien à ajouter. Laisse-la avec Allah. Même si tu l'avais attrapée en flagrant délit, tu ne peux plus rien lui dire et tu dois la croire sur parole.
Quel ennui ! La vie coule, et tous les jours se ressemblent. Nous n'avons rien à faire sinon faire la cuisine et nous occuper des enfants. La monotonie nous assomme et nous tue du matin jusqu'au soir, et du soir au matin.
Je t'ai épousée pour être plus heureux encore. Ne te méprends pas, ma première épouse a sa place intacte dans ma maison et dans mon cœur. J'entends que tu la respectes, que tu suives ses instructions. Si un jour tu la blesses, sache que tu m'auras aussi blessé. Elle doit jouir de toute ta considération. Si vous me rendez heureux par votre bonne conduite, je ne prendrai pas de troisième épouse.