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Je n'ai cessé d'osciller entre la négation nihiliste et l'enthousiasme humaniste, de chercher du sens et de douter du sens. J'ai été sensible à la pitié et non à la piété.
Edgar Morin
Connaître l'humain, c'est d'abord le situer dans l'univers, non l'en retrancher.
Cette nouvelle humanité qui est en train de naître doit être une humanité de débat. Cela est très fatigant mais très passionnant, c'est la source de la vie.
N'oublions pas que cette bouche parle, et ce qu'il y a de très beau, c'est que les paroles d'amour sont suivies de silences d'amour. Notre visage permet donc de cristalliser en lui toutes les composantes de l'amour.
Le sport de compétition est la forme civilisée du conflit.
Rien n'est fait, ni dans l'enseignement ni dans les médias pour préparer les esprits à reconnaitre et affronter les complexités.
Le virus (Coronavirus) tue le néo-libéralisme en nous tuant.
L'homme doit cesser d'être le Gengis Khan de la banlieue solaire pour devenir le berger des existants nucléoprotéinés.
L'éthique de liberté pour autrui se résumerait à la parole de von Foerster : Agis en sorte qu'autrui puisse augmenter le nombre de choix possibles.
Comme on le sait, le dernier continent inconnu à l'homme est l'homme, et le centre de ce continent, le cerveau, nous est non seulement inconnu, mais encore incompréhensible.
J'aime qu'un petit clown de courts métrages cinema muet soit devenu le génial Charlie Chaplin, j'aime que le comédien obscur d'un western-spaghetti soit devenu le grand Clint Eastwood.
La société consommatrice... ne peut donner à la fois la sécurité et le risque, elle retire l'aventure en donnant les pantoufles. Elle retire la chair en donnant l'image.
Si nous savons comprendre avant de condamner, nous serons sur la voie de l'humanisation des relations humaines.
Pourquoi des visages nous bouleversent ils comme s'ils portaient un message indicible ?
A force de sacrifier l'essentiel pour l'urgence, on finit par oublier l'urgence de l'essentiel.
La pensée, on l'oublie trop souvent, est un art, c'est-à-dire un jeu de précision et d'imprécision, de flou et de rigueur.
Le virus (Coronavirus) a non seulement éclairé crument l'interdépendance et la communauté de destin des peuples du monde, il la perturbe en y introduisant des nouveaux conflits.
Avec la civilisation, on passe du problème de l'homme des cavernes au problème des carvernes de l'homme.
Qu'est ce que l'amour ? C'est le comble de la folie et de la sagesse.
La démence est la rançon de la sapience.
Le but de la poésie est de nous mettre en l'état poétique.
Continuons dans l'incertitude mais aussi la fraternité.
Tout ce qui menaçait l'homme du dehors, les grands périls, les ténèbres nocturnes, la faim, la soif, les fantômes, les génies, les démons, tout ce qui le maintenait dans une insécurité fondamentale, tout cela passe à l'intérieur et nous menace du dedans.
... les déviants heureux transforment en déviants ceux dont ils étaient les déviants.
Mais la beauté de l'amour, c'est l'interpénétration de la vérité de l'autre en soi, de celle de soi en l'autre, c'est de trouver sa vérité à travers l'altérité.
Chaque intelligence individuelle nait de la coopération collective de milliards de neurone, chaque intelligence collective nait de la coopération de nombreux individus.
Le paradoxe des moments d'éternité qu'il nous arrive de vivre est qu'ils sont fugitifs.
Savoir voir nécessite savoir penser ce que l'on voit.
Le pourcentage de voleurs est le même dans toutes les communautés, même chez les gendarmes.
Je suis tourmenté par le problème de la sagesse. Dans les temps anciens, on parlait des sages. Aujourd'hui, nous savons que folie et sagesse sont deux pôles de notre vie. Nous ne savons jamais si nous avons été sages...
Plus nous croyons que la raison nous guide, plus nous devrions être inquiets du caractère déraisonnable de cette raison.
La conscience écologique vient d'une menace, non d'une espérance ; elle nous amène à repenser non seulement notre relation à la nature, mais notre histoire et notre civilisation.
L'amour est un risque terrible car ce n'est pas seulement soi que l'on engage. On engage la personne aimée, on engage aussi ceux qui nous aiment sans qu'on les aime, et ceux qui l'aiment sans qu'elle les aime.
Un même phénomène peut avoir deux ou plusieurs faces.
Je pense qu'il faut effectivement cesser de voir l'humanité comme quelque chose de donné, de fixé, mais plutôt comme le produit d'un devenir toujours très ambivalent...
La désespérance de vie a elle aussi augmenté.
Il faut accepter la consummation, la poésie, la dépense, le gaspillage, une part de folie dans la vie... et c'est peut-être cela, la sagesse.
L'incapacité d'organiser le savoir épars et compartimenté condiuit à l'atrophie de la disposition mentale naturelle à contextualiser et à globaliser.
Une des meilleures choses au monde, la proximité d'une amitié lointaine.
Je suis devenu un conservateur révolutionnaire. Il faut tout révolutionner, mais en conservant les trésors de notre culture.
Prix Nobel, Collège de France, Sorbonne, prix Goncourt ne préservent pas de la débilité politique.
La démocratie est, en profondeur, l'organisation de la diversité.
La critique rate son but quand elle oublie l'aspect complexe, ou ambivalent ou équivoque des hommes et des choses.
Réfléchir, c'est essayer, une fois que l'on a pu contextualiser, de comprendre, de voir quel peut être le sens, quelles peuvent être les perspectives.
La Coréé du sud où le taux de mortalité est le plus faible a endigué l'épidémie (Coronavirus) sans confinement ni mesures coercitives. Une autre voie a été choisie : l'hygiène, la détection systématique des malades, l'information et les soins individualisés. Mais ils étaient bien équipés pour ça.
Les civilisations font plus ou moins subir aux individus deux barbaries parfois associées : celle de l'autorité abusive et arbitraire, celle de l'égoïsme sans frein.
... la fleur de l'hypercomplexité, c'est-à-dire la conscience.
Nous pensons certes que nous vivons une évolution, une transformation, mais le virus (Coronavirus) nous rappelle que nous vivons une Aventure, une Aventure dans l'inconnu, l'Aventure inouïe de l'espèce humaine.
Chaque nuit, au sommeil, s'éveille en nous une source créatrice fabuleuse qui jaillit de rêve en rêve et s'éteint au réveil.
Il y a contradiction indépassable entre la souveraineté absolue des Etats et la nécessité d'une gouvernance mondiale pour les problèmes planétaires vitaux.