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Je sais qu'il est des individus, en trop grand nombre, que les infirmités, l'incapacité, une paresse incurable ou le torrent des mauvaises moeurs rendent étrangers aux travaux de la société.
Emmanuel Joseph Sieyès
J'ai vécu.
Les limites de la liberté individuelle ne sont placées qu'au point où elle commencerait à nuire à la liberté d'autrui. C'est à la Loi à reconnaître ces limites et à les marquer.
Tous les pouvoirs publics, sans distinction, sont une émanation de la volonté générale ; tous viennent du peuple, c'est-à-dire, de la Nation. Ces deux termes doivent être synonymes.
La confiance doit venir d'en bas et le pouvoir d'en haut.
Qu'est-ce qu'une nation ? Un corps d'associés vivant sous une loi commune et représentés par la même législature.
Que faut-il pour qu'une nation subsiste et prospère ? Des travaux particuliers et des fonctions publiques.
La mendicité priviligiée a moins d'inconvénients pour la chose publique. C'est une branche gourmande, qui dessèche tant qu'elle peut, mais au moins elle ne prétend pas remplacer les rameaux utiles.
Ainsi, qu'est-ce que le Tiers ? Tout, mais un tout entravé, et opprimé. Que serait-il sans l'ordre privilégié ? Tout, mais un tout libre et florissant. Rien ne peut aller sans lui, tout irait infiniment mieux sans les autres.
Autrefois, le tiers était serf, l'odre noble était tout. Aujourd'hui le tiers est tout, la noblesse est un mot. Mais sous ce mot s'est glissée une nouvelle et intolérable aristocratie.
Dans toute nation libre, et toute nation doit être libre, il n'y a qu'une manière de terminer les différends qui s'élèvent touchant la constitution. Ce n'est pas à des notables qu'il faut avoir recours, c'est à la nation elle-même.
Ils veulent être libres et ne savent pas être justes.
Qu'est-ce que le Tiers Etat ? - Tout. - Qu'a-t-il été jusqu'à présent dans l'ordre politique ? - Rien. - Que demande-t-il ? - A être quelque chose.
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