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Des millions de Français se sont précipités dans les rues pour définir comme besoin prioritaire de leur société le droit de cracher sur la religion des plus faibles.
Emmanuel Todd
Il semble que dans notre pays la révolution sexuelle doive s'avancer masquée d'idéologie et de politique. Là où, dans le monde anglo-saxon, elle s'envelopperait de musique pop ou de marihuana.
Les Français se perçoivent comme des gens légers, frivoles et bons vivants, alors qu'ils sont anxieux, tendus, fragiles, travailleurs.
Il est clair qu'assassiner des enfants ou des hommes, simplement parce qu'ils sont juifs, est plus ignoble que de massacrer une rédaction engagée dans un combat.
Ce qui a marché en tête des manifestations, ce n'était pas la vieille laïcité, mais une mutation des forces qui avaient autrefois soutenu l'Eglise catholique, c'est le catholicisme zombie.
L'athéisme est générateur d'angoisse, la population de l'Hexagone est en risque métaphysique et donc à la recherche d'un adversaire structurant, d'une cible : l'islam.
Un sociologue sérieux doit accorder plus d'importance à la sexualité des élites qu'à l'article 16 de la Constitution.
Ce n'est pas la mondialisation qui dissout les nations, mais l'autodissolution des nations qui produit la mondialisation.
On ne peut comprendre Marx sans se souvenir de ses anthrax.
Nous devons admettre l'existence, au coeur de l'être humain, d'un programme de négation de la réalité, capable de générer l'illusion nécessaire à la vie.
Le confort est partout. L'oisiveté n'est plus nulle part.
On ne prend plus ses désirs sexuels pour des réalités idéologiques.
Le principe fondamental de l'identification à autrui n'est pas la reconnaissance du bien mais la reconnaissance de soi dans l'autre.