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Il doit y avoir en moi une sorte d'exhibitionnisme qui cohabite avec une terrible pudeur.
Emmanuelle Béart
J'habitais un petit village où l'on préférait ne pas bouffer mais avoir l'air, et ma mère préférait qu'on mange et qu'on n'ait pas l'air.
Ce n'est jamais quand on croit être en état de séduction qu'on séduit.
Je reviendrai au cinéma quand on me proposera un beau rôle, dans un film d'auteur, original.
On ne ferait pas le métier d'actrice si on ne ressentait pas une véritable jouissance à être regardée.
Je suis maladivement timide. Quand je suis confrontée à l'inconnu, je redeviens l'enfant que j'étais.
L'instinct maternel est quelque chose qui rend beau.
Passé les 50 ans, le cinéma devient difficile pour une actrice.
Le regard des autres vous effleure en permanence, certains jours, il est à la surface, et certains jours, il vous fait mal, mal à la peau, comme si on était légèrement brûlée.
Quand je n'ai pas de lunettes de soleil, je me sens vraiment toute nue.
Je me suis jetée devant la caméra de manière très intense. C'était une fuite et je sais ce que je fuyais. Je n'ai plus besoin de cette course aujourd'hui.
Je soutenais Ségolène Royal en 2007, et j'ai constaté que cela ne servait à rien. Pire même, je crois que cela vire en leur défaveur. Car aux yeux des électeurs, les politiques deviennent les candidats du show-biz.
Un rôle, un film, c'est un peu comme chercher une réponse à une interrogation à un moment de notre vie.
Parfois je me dis que j'aurais dû ne jamais faire de cinéma.
Habituellement, quand les gens disent que vous êtes belle, c'est qu'il y a une harmonie entre l'intérieur et l'extérieur.
Quand on débarque dans la vie active, on se trimbale avec les bagages de ses parents. Et puis, on lâche les valises de son passé pour faire les siennes.
Je ne peux pas sortir maquillée. Je ne sais pas faire et je me sentirais ridicule. J'aurais l'impression d'être un arbre de Noël.
Plus jeune, je me suis mise à tourner exclusivement des films. Et un jour, j'en ai eu ras le bol.
La presse m'a usée. Aujourd'hui, je veux m'en éloigner.
Je ne sais pas si vous l'avez remarqué mais, souvent, dans la vie, on prend une décision tout en sachant pertinemment que l'on a tort...
Mon père m'a donné les quelques clés sans lesquelles je n'aurais pas pu avancer. Par son intelligence, sa philosophie de la vie.
J'ai besoin, malheureusement pour moi, de vivre dans des états passionnels. Avec un homme, je ne peux jamais dire que c'est pour toujours.
Je tiens toujours par la main l'enfant que j'étais.
La presse sort tout de son contexte, j'ai appris à me taire.
Jouer au théâtre est une façon de rester anonyme et de me concentrer sur le travail, uniquement.