Images
Ne perds jamais ton ignorance, tu ne pourras pas la remplacer.
Erich Maria Remarque
Mon père, un brave homme, me disait : Ne perds jamais ton ignorance ; tu ne pourras pas la remplacer.
Je me lève, je suis très calme. Les mois et les années peuvent venir. Ils ne me prendront plus rien. Ils ne peuvent plus rien me prendre. Je suis si seul et si dénué d'espérance que je peux les accueillir sans crainte.
Il tomba en octobre mil neuf cent dix-huit, par une journée qui fut si tranquille sur tout le front que le communiqué se borna à signaler qu'à l'ouest il n'y avait rien de nouveau.
Les horreurs sont supportables tant qu'on se contente de baisser la tête, mais elles tuent quand on y réfléchit.
La tolérance est la fille du doute.
Ce n'est que lorsqu'on n'a plus de but dans la vie qu'on est vraiment libre.
On ne fait pas toujours ce qui convient et choisir l'erreur en connaissance de cause ne manque pas de charme.
Il n'y a moyen de se défendre contre les insultes ; pas contre la pitié.
Pouvoir oublier est le secret de l'éternelle jeunesse. Nous devenons vieux par le souvenir.
Il ouvrit la porte-fenêtre donnant sur un étroit balcon de fer forgé, enjamba le treillis métallique, et se trouva sur le balcon voisin. Il essaya d'ouvrir, mais n'y parvint pas. Il revint, résigné.
La notion d'une autorité, dont ils étaient les représentants, comportait, à nos yeux, une perspicacité plus grande et un savoir plus humain.
Il est d'ailleurs comique que le malheur du monde vienne si souvent de gens de petites tailles : ils sont beaucoup plus énergiques et insupportables que les personnes de hautes statures.
La raison est donnée à l'homme pour lui faire reconnaître qu'elle ne sert à rien.
Nous n'avions pas encore de racines. La guerre, comme un fleuve, nous a emportés dans son courant.