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Si la science était, comme elle devrait l'être, cultivée par de grandes masses d'individus et exploitée dans de grands ateliers scientifiques, les points les moins intéressants pourraient comme les autres recevoir leur élucidation.
Ernest Renan
Le merveilleux n'était pas pour lui l'exceptionnel ; c'était l'état normal.
Toute l'histoire est incompréhensible sans le Christ.
Les textes ont besoin de l'interprétation du goût : il faut les solliciter doucement jusqu'à ce qu'ils arrivent à se rapprocher et à former un ensemble où toutes les données soient heureusement fondues.
Je serais assez aise d'avoir le droit de vie et de mort, pour ne pas en user...
La perfection de l'humanité ne sera pas l'extinction, mais l'harmonie des nationalités : les nationalités vont bien plutôt se fortifiant que s'affaiblissant ; détruire une nationalité, c'est détruire un son dans l'humanité.
Il n'entre pas dans mon plan de rechercher jusqu'à quel point le système d'instruction publique adopté en France est responsable du dépérissement de l'esprit scientifique.
Le temps me semble de plus en plus le facteur universel, le grand coefficient de l'éternel "devenir".
L'éducation, c'est le respect de ce qui est réellement bon, grand et beau ; c'est la politesse, charmante vertu, qui supplée à tant d'autres vertus ; c'est le tact, qui est presque une vertu aussi.
Il se pourrait que la vérité fût triste.
Le monde marche sur une sorte d'antiaméricanisme, qui blesse nos idées raffinées.
A l'affût de tous les vents de la mode et de la publicité, il ne négligeait rien de ce qui avait la faveur du moment.
Cette manie qu'ont les sots de vouloir qu'on leur donne la raison de ce qu'ils ne peuvent comprendre et de se fâcher quand ils ne comprennent pas est un des plus grands obstacles au progrès.
Pour le matérialisme, il n'y a que l'atome qui existe pleinement.
M. Garnier était un savant orientaliste et l'homme le plus versé de France dans l'exégèse biblique, telle qu'elle s'enseignait chez les catholiques il y a une centaine d'années.
La vraie religion n'est que la splendeur de la culture intellectuelle, et elle ne sera accessible à tous que quand l'éducation sera accessible à tous.
La civilisation antique, après sa destruction, a encore puissamment contribué à la civilisation moderne par les monuments écrits et figurés qui sont restés d'elle, et que la Renaissance étudia.
C'est M. Homais qui a raison. Sans M. Homais nous serions tous brûlés vifs.
Deux entités qui ne vont guère ensemble.
On veut avant tout fonder un Etat juste, et l'on ne s'aperçoit pas que l'on brise la liberté, que l'on fait une révolution sociale et non une révolution politique, que l'on pose la base d'un despotisme semblable à celui des Césars sur l'ancienne Rome.
Quand il apprit que le roi était parti, il comprit mieux que jamais qu'il avait été de la fin d'un monde.
L'immoralité, c'est la révolte contre un état de choses dont on voit la duperie.
La joie des autres est une grande part de la nôtre.
Je le voyais tous les jours, couvert d'un manteau râpé, aller acheter chez une petite marchande pour deux sous de lait dans un vase de fer-blanc.
On ne la trouve pauvre, cette vieille et admirable langue (française) que quand on ne la sait pas ; on ne prétend l'enrichir que quand on ne veut pas se donner la peine de connaître sa richesse.
Les vrais vaincus de la guerre, ce sont les morts.
Tout animal est triste après l'amour sauf l'âne et le prêtre.
Chaque génération doit à la suivante ce qu'elle a reçu de ses devancières, un ordre social établi.
Le doute est un hommage que l'on rend à la vérité.
La renaissance de la superstition ... lui semblait, dans la génération nouvelle, le signe d'un complet abêtissement.
La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l'infini.
L'homme de parti a besoin de croire qu'il a absolument raison, qu'il combat pour la sainte cause, que ceux qu'il a en face de lui sont des scélérats et des pervers.
On ne doit jamais écrire que de ce qu'on aime. L'oubli et le silence sont la punition qu'on inflige à ce qu'on a trouvé laid ou commun, dans la promenade à travers la vie.
Toutes les sciences me paraissent échelonnées par leur objet à un moment de la durée.
La masse est lourde, grossière, dominée par la vue la plus superficielle de l'intérêt.
Je vois très bien que le talent n'a de valeur que parce que le monde est enfantin. Si le public avait la tête assez forte, il se contenterait de la vérité.
Je me rappelai les rares adeptes de l'Eglise jacobine que j'avais pu connaître.
Tout est possible, même Dieu.
L'extension des services publics, en plaçant entre les mains de l'Etat des intérêts chers à tous, a mis la société entière dans la dépendance du gouvernement.
Si la place de chaque individu dans la société était proportionnée au service idéal qu'il rend, c'est Descartes, c'est Newton, c'est Galilée, c'est Huyghens qui auraient dû être princes ou millionnaires en leur temps.
Ce fut par ces traductions arabes des ouvrages de science et de philosophie grecque que l'Europe reçut le ferment de tradition antique nécessaire à l'éclosion de son génie.
Des prêtres d'un culte étranger, venu des Syriens de Palestine, prirent soin de m'élever. Ces prêtres étaient sages et saints.
L'histoire politique n'est pas l'histoire des partis, de même que l'histoire de l'esprit humain n'est pas l'histoire des coteries littéraires.
Par ma race, j'étais partagé et comme écartelé entre des forces contraires.
L'Histoire est une petite science conjecturale. Une des façons dont les choses ont pu se passer.
Tantôt l'embryon de l'idée est de vous et de développement m'appartient ; tantôt le germe est venu de moi, et c'est vous qui l'avez fécondé.
Tout est fécond excepté le bon sens.
Le travail intellectuel n'a toute sa valeur que quand il résulte spontanément du besoin de la nature humaine, exprimé par ce mot : L'homme ne vit pas seulement de pain.
Ces idées ne s'enseignaient à aucune école ; mais elles étaient dans l'air.
Il est incontestable qu'il faut faire dans l'histoire une large part à la force, au caprice, et même à ce qu'on peut appeler le hasard, c'est-à-dire à ce qui n'a pas de cause morale proportionnée à l'effet.
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