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On ne peut pas vivre mal, c'est une contradiction.
Eugène Ionesco
Les racines des mots sont-elles carrées.
Une forme d'expression établie est aussi une forme d'opression.
Où il n'y a pas d'humour, il n'y a pas d'humanité, où il n'y a pas d'humour, il y a le camp de concentration.
Des milliards de morts. Ils multiplient mon angoisse. Je suis leurs agonies. Ma mort est innombrable. Tant d'univers s'éteignent en moi.
Il y a des choses qui viennent à l'esprit même de ceux qui n'en ont pas.
La Demoiselle : Monsieur veut acheter de l'automobile. - Le vendeur : Un automobile ou une automobile ? - Le Monsieur : Les deux. Pour avoir le couple. Je n'aime pas désunir les ménages.
Je ne me suis pas habitué à moi-même. Je ne sais pas si je suis moi.
La loi est nécessaire, étant nécessaire et indispensable, elle est bonne, et tout ce qui est bon est agréable. Il est, en effet, très agréable d'obéir aux lois, d'être un bon citoyen, de faire son devoir, de posséder une conscience pure !
Toute la loi s'insurge contre elle-même quand on ne la défend pas.
Je suis le dernier des hommes, je le resterai jusqu'au bout ! Je ne capitule pas !
Bérenger : C'est une chose anormale de vivre. - Jean : Au contraire. Rien de plus naturel. La preuve : tout le monde vit. - Bérenger : Les morts sont plus nombreux que les vivants. Leur nombre augmente. Les vivants sont rares.
Les paroles seules comptent. Le reste est bavardage.
Les sons doivent être saisis au vol par les ailes pour qu'ils ne tombent pas dans les oreilles des sourds.
Il faut écrire pour soi, c'est ainsi que l'on peut arriver aux autres.
La Demoiselle : Ne dites jamais : c'est bien dommage. Dites : c'est plutôt dommage. Il ne faut jamais parler ni écrire comme on lit. - Le Monsieur : Ou vice versa. Pour employer le passé simple.
Mon Dieu, on en peut rien faire !... Que peut-on faire... Que peut-on faire...
Ah, si l'"à quoi bon" n'avait germé dans mon âme, puis n'avait poussé, puis n'avait tout recouvert, n'avait étouffé les autres plantes, j'aurais été un autre, comme dit l'autre.
Ils me préoccupent tellement malgré moi que cela m'empêche de dormir. J'ai des insomnies. Je somnole dans la journée quand je suis à bout de fatigue.
Pourquoi suis-je né si ce n'était pas pour toujours ?
Peut-on savoir où s'arrête le normal, où commence l'anormal ? Vous pouvez définir ces notions, vous, normalité, anormalité ? Philosophiquement et médicalement, personne n'a pu résoudre le problème.
L'élève : Les racines des mots sont-elles carrées ? - Le professeur : Carrées ou cubiques. C'est selon.
Seul l'éphémère dure.
Je n'ai jamais compris, pour ma part la différence que l'on fait entre tragique et comique. Le comique étant l'intuition de l'absurde, il me semble plus désespérant que le tragique.
Les révolutionnaires pensent abolir les classes : ils rétablissent une hiérarchie encore plus dure.
Eh oui, le bonheur est égoïste : il faut défendre son bonheur.
En dehors de l'enfance et de l'oubli, il n'y a que la grâce qui puisse vous consoler d'exister.
Tu m'avais prévenu trop tôt. Tu m'avertis trop tard. Je ne veux pas mourir... Je ne voudrais pas. Qu'on me sauve puisque je ne peux plus le faire moi-même.
La culpabilité est un symptôme dangereux. C'est un signe qui manque de pureté.
Sur un texte burlesque, un jeu dramatique, sur un texte dramatique, un jeu burlesque.
Si une forêt surgit pour vous empêcher d'avancer, écartez les arbres. Les ronces vous suivront.
Ah ! Ces hommes qui veulent toujours avoir raison et qui ont toujours tort !
Fils ! fils ! écoute-moi. Je t'en supplie, ne réponds pas à mon brave coeur de mère, mais parle-moi, sans réfléchir à ce que tu dis. C'est la meilleure façon de penser correctement, en intellectuel et en bon fils.
Je suis convaincu qu'il faut rattacher les émeutes et les troubles estudiantins à un besoin biologique.
L'expérience nous apprend que lorsqu'on entend sonner à la porte, c'est qu'il n'y a jamais personne.
Je vous ai promis de m'amender, vous le savez bien, car moi, j'écoute les conseils d'amis comme vous. Je ne m'en sens pas humilié, au contraire.
Toujours, on s'empêtre entre les pattes du prêtre.
... la vérité n'a que deux faces mais son troisième côté vaut mieux !
L'homme supérieur est celui qui remplit son devoir.
La vérité ne se trouve d'ailleurs pas dans les livres, mais dans la vie.
Vous n'existez pas mon cher, parce que vous ne pensez pas ! Pensez, et vous serez.
Tant qu'on est vivant, tout est prétexte à littérature.
Vouloir être de son temps, c'est déjà être dépassé.
Seul le théâtre impopulaire a des chances de devenir populaire. Le "populaire" n'est pas le peuple.
Oublie que tu existes. Souviens-toi que tu es.
La banalité quotidienne que seul l'atroce transperce.