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La honte est une déesse paresseuse.
Euripide
Si les dieux commettent un acte non respectable, ce ne sont pas des dieux.
Il ne faut plus croire aux dieux, si l'injustice doit triompher de la justice.
Quand on a mal commencé on finit mal.
Car d'une femme prompte à s'irriter - j'en dis autant d'un homme - on se met plus facilement en garde que de celle qui se tait par habileté.
Aux vrais amis tout est commun.
Ne parle pas d'argent : je n'adore pas un dieu qui se donne si vite au dernier des drôles.
C'est la beauté qui fait le bonheur des autres femmes ; et moi, c'est justement la beauté qui m'a perdue !
L'homme puissant qui joint l'audace à l'éloquence devient un citoyen dangereux quand il manque de bon sens.
Dans la vie, il n'est pas prudent de faire trop de zèle.
Tu n'as pas besoin de prier longtemps une volonté consentante.
La supériorité est toujours odieuse.
Ce qui est arrêté par le destin, nul n'a le pouvoir de le changer.
Celui qui peut se livrer à la joie sans que le destin le frappe de quelque infortune, seul des mortels connaît la félicité.
Oui, c'est un bien grand mal, pour les honnêtes gens, qu'un homme pervers s'élève aux honneurs en charmant le peuple par son éloquence alors qu'il n'était rien la veille.
Un ami doit partager les douleurs de son ami.
Quand deux hommes se parlent et que l'un se met en colère, celui qui ne répond pas est le plus sage.
Qu'est-ce que l'abondance ? Un nom, et rien de plus ; le nécessaire suffit au sage.
... l'effort de l'homme, selon toute apparence, rend plus efficace le secours divin.
Ils ont le nom d'amis, mais ils n'en ont pas l'âme, ceux dont l'amitié ne résiste pas aux disgrâces du sort.
... même dans les louanges qu'on reçoit l'excès a quelque chose de pénible.
Jamais en dehors de la justice nul ne trouva le bonheur ; mais sur l'équité l'homme peut fonder l'espoir d'éviter sa ruine.
Nous nous sommes follement épris de cette vie, qui brille sur la terre, parce que nous n'en connaissons pas d'autre, que nous ne savons pas ce qui se passe aux enfers, et que nous sommes abusés par des fables.
Le temps ne s'occupe pas de réaliser nos espérances ; il fait son oeuvre et s'envole.
Qui sait si notre vie n'est pas la mort, et si mourir n'est pas vivre aux Enfers ?
Une mort glorieuse - puisqu'il faut mourir - est toujours triste, à mon avis, pour celui qui meurt ; comment le nier ? mais pour ceux qui survivent, elle est un sujet d'orgueil et fait la gloire d'une maison.
L'homme audacieux, à la fois puissant et habile à parler, est un citoyen dangereux s'il n'a pas de bon sens.
Je n'aime pas la témérité chez un chef d'armée.
A présent, je sens ma sottise ; aussi bien chez les mortels les secondes pensées sont-elles sans doute les plus sages.
A quoi me sert, ô mes petits, de vous avoir nourris, d'avoir peiné, d'avoir souffert, de m'être usée, de m'être déchirée dans les douleurs en vous mettant au monde ?
Jamais personne ne pourra empêcher ce qui doit fatalement arriver.
... une seule nuit dissipe l'aversion d'une femme pour le lit d'un homme.
(Il est question des huées du peuple) - La multitude, cruel fléau !
C'est prudence, même dans le malheur, de prendre les sentiments qu'il faut avoir.
On aurait bien tort de se fier à la langue ; elle sait bien critiquer les pensées d'autrui, mais ne nous attire à nous-mêmes par son intempérance que d'innombrables ennuis.
C'est au contact d'autrui que l'homme apprend ce qu'il sait.
Le travail, selon le proverbe, est le père de la renommée.
Il n'est pas de gloire plus haute, pour les enfants d'un homme vertueux, que d'égaler les vertus paternelles.
Ce n'est pas la beauté de la femme qui ensorcelle, mais sa noblesse.
Le courage n'est rien sans la réflexion.
Le silence est la réponse des sages.
Le temps révèle tout : c'est un bavard qui parle sans être interrogé.
Celui qui ne sait pas supporter les infortunes ne pourrait pas non plus affronter l'arme d'un ennemi.
Il convient à un sage de chercher à modérer ses emportements.