Citations de Fatou Diome

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Sacrée France, c'est peut-être parce qu'elle porte un nom de femme qu'on la désire tant.

Les mots avaient mûri en elle comme des chrysalides prêtes à livrer leur trésor. Les yeux dans les yeux de son amie, Bougna libéra les papillons qui battaient déjà des ailes dans la bouche.

Sur la balance de la mondialisation, une tête d'enfant du tiers-monde pèse moins lourd qu'un hamburger. Et les femmes persévèrent ! Aveugles ou aveuglées, elles courent au sacrifice, sur l'autel de la maternité.

Vous savez, le rejet a toujours peur de l'amour. L'amour est plus fort que la haine et la culture est toujours plus forte que l'ignorance.

Quand on a les dents longues, il faut avoir les gencives solides.

Chaque pas mène vers un résultat escompté ; l'espoir se mesure au degré de combativité.

Le tiers-monde ne peut voir les plaies de l'Europe, les siennes l'aveuglent.

Qui a tété la vie connaît le sein de l'angoisse.

Merci aux absents, qui nous lèguent une quête philosophique et le bonheur de remplir le vide de l'existence à notre fantaisie.

Le sentiment d'appartenance est une conviction intime qui va de soi ; l'imposer à quelqu'un, c'est nier son aptitude à se définir librement.

Les Blancs sont orgueilleux ; et comme ils sont riches, ils érigent un monument au moindre de leurs exploits.

Enfanter, c'est ajouter une fibre de vigile à notre instinct naturel de survie.

On ne se retourne pas quand on marche sur la corde du rêve.

Lire, c'est oser le vertige. On peut lire, comme on s'incline, révérencieux, ébloui par la fulgurance d'un bel esprit. Aveuglement ! Qui ne me guide pas me perd ! Or, je veux seulement trouver mon chemin. Qu'on nous laisse donc un oeil ouvert !

Le secret est un lait sur le feu, il finit par se répandre si on n'y prend pas garde.

Remplir sa journée, remplir son devoir conjugal, on sait précisément ce que sait. Mais remplir sa vie ?

On ne se jette pas dans des bras croisés : leur dédain me dispensait de toute formalité. Même assoiffé d'affection, on n'embrasse pas les oursins.

Comme les muses, les racines inspirent, mais elles ne sauraient donner à quiconque le souffle nécessaire à sa propre course.

Je n'ai pas peur de Marine Le Pen, c'est elle qui a peur de moi.

Que signifie la liberté, sinon le néant, quand elle n'est plus relative à autrui ?

L'entrejambe d'une femme, l'alpha et l'oméga de l'homme : il naît de là, et toute sa vie y retourne.

La pire indécence du XXIè siècle, c'est l'Occident obèse face au tiers-monde rachitique.

Devenir adulte, c'est oser se retourner et, enfin, faire face aux loups.

Est-il possible d'apprécier la vie quand on n'a que soi-même à aimer ?

Il arrive qu'un individu devienne le centre de votre vie, sans que vous ne soyez lié à lui ni par le sang ni par l'amour, mais simplement parce qu'il vous tient la main, vous aide à marcher sur le fil de l'espoir. Ami ! Frénétiquement.

Dans le désert, on peut toujours tomber sur une oasis.

Le souvenir est un filet qui nous surprend et nous entraîne dans le sillage de son choix.

Les amitiés d'enfance résistent parfois au temps, jamais à la distance ; la différence des itinéraires nous sépare et ne nous laisse qu'une liste de prénoms qui, petit à petit, perdent leur tête et leur mélodie autrefois rassurante.

On est assez mièvre pour s'écrier devant les nouveau-nés : Ah qu'il est mignon ! Il ne sont jamais beaux, il n'y a que la naissance en elle-même qui soit belle.

Le sang oublie souvent son devoir, mais jamais son droit.

Pour les pauvres, vivre c'est nager en apnée, en espérant atteindre une rive ensoleillée avant la gorgée fatale.

"Blacks, Blancs, Beurs", si ça allait de soi dans la société française, on n'aurait pas besoin d'en faire un slogan.

D'où qu'elle nous vienne, l'intime conviction restera toujours plus poétique, plus forte et plus rassurante que la réalité.

Ici, point de hasard, chaque pas mène vers un résultat escompté ; l'espoir se mesure au degré de combativité. Ambiance Technicolor, on marche autrement, vers un destin intériorisé, qu'on se fixe malgré soi, sans jamais s'en rendre compte.

La nuit je mijote des rêves trop durs à cuire.

C'est curieux, quelle que soit la dimension sociale, morale et physique d'un homme, on arrive toujours à le ranger entre les deux jambes d'une femme.

Partir donc, là où les foetus ont déjà des comptes bancaires à leur nom, et les bébés des plans de carrière.

Les idées sont des graines de lotus, elles ne dorment que pour mieux pousser.

Au royaume de la polygamie, on ne tire pas sur la barbe de Dieu.

Sa berlue il n'y pouvait rien. Le tiers-monde ne peut voir les plaies de l'Europe, les siennes l'aveuglent ; il ne peut entendre son cri, le sien l'assourdit.

Embrasser les joues ravinées d'une mamie, c'est tremper les lèvres dans un millésime de vie. Ça régénère !

N'oublie pas que la main qui sait battre sait aussi caresser.

Le chasseur solitaire est le seul à connaître le prix que lui a coûté son gibier.

La nostalgie est ma plaie ouverte et je ne peux m'empêcher d'y fourrer ma plume. L'absence me culpabilise, le blues me mine, la solitude lèche mes joues de sa longue langue glacée qui me fait don de ses mots.

Malheureux celui qui lit sa gloire dans le regard versatile du public.

Chaque miette de vie doit servir à conquérir la dignité.

Je crois en une France lumineuse qui se battra toujours pour ses valeurs parce que c'est pour ça que je la respecte.

Donc les sectaires ils ont peur de moi, parce que moi je les revendiquerai toujours comme mes frères et soeurs.

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