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Faveur populaire ! mot tracé dans le sable, et qu'efface le plus léger souffle de l'adversité.
Félix Bogaerts
N'acquérir que des connaissances légères, c'est imiter l'imprudente coquette qui n'oppose qu'un léger tissu de soie aux rigueurs de la saison.
Si nous songions un peu plus avant d'accomplir une action, il nous faudrait songer bien moins après.
Songez bien qu'un achat mal fait, est une double perte.
Vous raillez ceux qui s'agenouillent et prient devant la modeste image d'une madone, et ceux-ci vous plaignent : franchement, que vaut-il mieux, d'être plaint ou raillé ?
La vanité est au coeur de l'homme ce que les jointures sont à l'armure du combattant.
Qui trop tôt se résout, souvent trop tard se repent.
La méditation est aux productions du domaine de l'esprit et de l'observation, ce que le soleil est à ceux de la terre : elle seule peut les mûrir.
Avant de commettre une faute, la voix de la raison est pour nous celte d'une amie ; après, elle se change en celle d'un juge qui nous condamne sans pitié.
Malheur à la nation qui ne se souvient plus de l'histoire de ses pères ! Son histoire à elle touche à sa fin.
Voulez-vous qu'on parle toujours bien de vous ? - Ne parlez jamais mal des autres.
Le souvenir d'une bonne action est un parfum qui embaume le chemin de la vie.
La consolation puisée dans l'infortune des autres n'est qu'une consolation d'égoïste ; celle d'un homme généreux consiste à s'applaudir d'être seul malheureux.
Celui qui s'ennuie étant seul, n'est souvent qu'un ennuyeux auprès des autres.
L'emportement à vouloir avoir raison est souvent la logique de celui qui a tort.
Les révolutions ne seraient pas aussi nombreuses, si les peuples savaient jouir de la liberté comme ils savent la conquérir.
Portez des coups continuels à votre amour-propre ; ne blessez jamais celui des autres.
N'ouvrez point votre coeur à celui qui, sans y être invité, vous ouvre le sien.
Le sage, par sa conduite, corrige celle des autres, et, par celle-ci, apprend à corriger la sienne.
Qui tôt se repose tôt s'endort.
Telle est la tyrannie de la débauche qu'elle ôte à l'homme jusqu'à la force d'oser sortir de la fange immonde où elle le retient plongé.
Si vous ne savez vous passer des joies du monde, vous ne saurez non plus éviter ses amertumes.
Pour le sage le passé est un ami qui sans cesse lui apprend d'heureuses nouvelles ; le présent, un ami qui lui serre cordialement la main, et l'avenir, un ami qui l'invite à son paisible foyer.
Les masses populaires ne voient que ce qu'elles voient.
Sachez écouter et vous serez écouté.
Faisons quelque chose qui vaille, et ne nous inquiétons pas pour savoir si nous valons mieux que les autres.
Faut-il toujours dire la vérité ? - Dis-moi, serait-il utile que le soleil brillat toujours ?
Prêtez volontiers vos forces aux autres ; mais travaillez à n'avoir point besoin des leurs.
Avec un homme instruit, parlons plutôt de ce que nous ignorons que de ce que nous savons.
L'homme véritablement indépendant est celui qui supporte avec le même calme, la présence du mal et l'absence du plaisir.
Pardonner tout aux autres et rien à soi-même, c'est le meilleur moyen pour n'avoir besoin du pardon de personne.
Voulez-vous que l'appétit se mette avec vous à table ? Qu'avec vous aussi il en sorte.
Les plus gros livres ne sont pas toujours les plus utiles : ce ne sont pas les hommes les plus savants qui rendent toujours les plus grands services.
Ouvrir la porte aux habitudes, c'est en même temps l'ouvrir aux privations.
Aux yeux du sage les habits dorés prouvent le mérite d'un homme, comme la richesse de sa reliure, atteste la valeur d'un livre.
Ce n'est pas en cherchant à briller que vous plairez : plaisez, et vous brillerez.
Pauvres gens, qui perdez à discuter les affaires de l'Etat, le temps qu'il vous serait si profitable de consacrer à l'arrangement des vôtres !
Une espérance fondée sur une promesse, c'est le plus souvent un bouton naissant sur une branche qui se meurt.
Voulez-vous que les hommes sensés recherchent vos discours ; évitez de discourir avec ceux qui ne le sont pas.
Sans regret nous rejetons le bouquet dont les fleurs ont perdu leur parfum et leurs riches couleurs.
Demain ! est à la fois le mot favori de la prudence et de la paresse ; mais, presque toujours, celle-là s'applaudit, et celle-ci se repent de l'avoir prononcé.
L'économie rend nos plaisirs plus vifs en les rendant moins nombreux, et plus complets par l'assurance de pouvoir les renouveler.
Ne livrez jamais votre âme au découragement : c'est un lâche celui qui jette ses armes après une défaite.
Le sage trouve en lui la hardiesse des jeunes gens pour se tirer du péril où il est tombé, et la prudence des vieillards pour l'éviter.
Que nous revient-il de l'étude de la sagesse ? - De ne point douter quand nous agissons, et d'agir alors que les autres doutent.
Le coeur de l'homme sans foi est comme un ciel orageux où ne brille aucun rayon de soleil.
Qu'est-ce qu'un petit-maître ? - Un petit être dont les discours ressemblent à de grandes sottises coquettement tracées par la main d'un calligraphe.
La prière est à l'âme attristée, ce que la rosée est à la plante altérée.
Les connaissances qui garnissent la plupart de nos jeunes têtes sont comme les couleurs sur les ailes du papillon ; brillantes, mais éphémères.
La croix qui brille au-dessus de l'inscription d'une tombe, est comme un écho céleste répondant à la douleur plaintive de la terre.