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Ne dévoilons pas au premier venu les pensées de notre coeur : soyons semblables aux vieux diplômes, qui ne sont aisés à lire que pour ceux qui les voient souvent.
Félix Bogaerts
Le travail sourit à celui qui marche au devant de lui ; son aspect n'est menaçant que lorsque lui-même s'avance à notre rencontre.
La paresse est une lâcheté qui nous ôte jusqu'au courage de jouir.
Singulière prudence des hommes ! lls recherchent et recueillent tous les moyens possibles pour guérir.
Je voudrais est d'un lâche ; je veux, d'un homme de coeur.
Cherchez bien plutôt à connaître les autres qu'à vous faire connaître vous-même.
La société dont tous les membres exigeraient toute l'étendue de leurs droits, ne serait qu'une société d'égoïstes.
Qu'importe a l'homme généreux que le souvenir de ses bienfaits s'efface dans le coeur de celui qui les reçut : il lui suffit de savoir qu'ils sont écrits dans le livre du ciel.
Si nous étions moins crédules, il y aurait moins de fripons.
Le murmure est une plainte inutile aux yeux du monde ; une lâcheté aux yeux du sage ; un crime devant Dieu.
Ce n'est pas pour les peuples qu'il faut écrire l'histoire des rois : c'est pour ceux-ci qu'il faut écrire l'histoire des peuples.
L'espérance de l'homme sans foi est comme la colombe de l'arche, planant au-dessus de l'abîme sans savoir où se reposer.
Ce n'est pas celui qui travaille le plus longtemps qui rassemble la plus forte gerbe ; mais celui qui travaille avec le plus d'ardeur.
Si, étant jeunes, nous avions un peu plus de ressemblance avec la vieillesse, nous aurions, étant vieux, beaucoup plus de ressemblance avec la jeunesse.
L'égoïste est une branche morte sur l'arbre social.
La cheminée que surmonte la plus grande fumée, n'est pas toujours celle qui annonce le meilleur repas.
Aux oiseaux inconnus arrivés de lointains pays, ne donnez la becquée qu'avec la plus grande méfiance : que le charme de leur voix, que l'éclat de leur plumage ne vous séduisent pas ; prenez garde, ce sont des oiseaux de proie peut-être.
Fille de la foi, l'espérance enfante la confiance, et celle-ci la consolation.
L'honneur et la vertu sont deux trésors que nul n'a le pouvoir ni de nous donner, ni de nous ôter.
Les beaux parleurs ressemblent aux fausses médailles ; quelques jours d'usage en font disparaître tout le brillant.
Ne donnez jamais comme si vous désiriez refuser : refusez comme si vous désiriez accorder.
Plaignez les infortunes de vos frères, et ils ne se réjouiront point des vôtres.
Soyez insensibles aux louanges des hommes et vous le serez à leur mépris.
A qui veut chanter trop haut souvent la voix manque.
La peur est un fantôme qui s'évanouit à la clarté du flambeau de la raison.
Quand vous êtes seul, songez au moment où vous serez avec les hommes ; êtes-vous avec eux, songez au moment où vous serez seul.
A quoi sert la sagesse ? A nous mener avec résignation et fermeté à travers les adversités qu'elle n'a pu nous faire éviter.
Si votre raison ne sait se soumettre et obéir de quel droit voulez-vous que j'obéisse et me soumette à elle ? car si la vôtre est infaillible, pourquoi la mienne ne le serait-elle pas ?
Si vous n'avez pas le courage de vous faire des reproches, il vous faudra subir l'humiliation d'en recevoir.
Il est deux choses plus difficiles a conserver qu'à trouver : un ami et de l'or.
La conservation d'une fortune est presque toujours en raison des peines qu'elles nous a coûtées pour l'acquérir. D'où vient qu'un si grand nombre d'entre elles s'évanouissent si rapidement ? C'est que la prudence ne conserve que ce qu'elle même a amassé.
Revoir, c'est bien voir.
Si les hommes ne s'efforçaient pas tant à se montrer autres qu'ils ne sont, ils n'auraient pas si souvent à rougir de paraître tels qu'ils sont réellement.
Tendons avec joie la main aux étrangers dont nous pouvons nous servir ; mais ne soyons pas assez simples pour accueillir ceux qui ne viennent parmi nous que pour se servir de nous.
Le corail au fond des eaux de l'Océan ; - l'expérience au fond de celles de l'adversité.
Si la lecture de la vie des grands hommes n'a pas d'attraits pour vous, on ne lira jamais la vôtre.
Nous serions bien plus savants, si nous cédions moins souvent au désir d'être interrogés qu'à celui d'interroger les autres.
Celui-là seul est un lâche qui recule devant l'accomplissement d'un devoir.
Les discours d'un prétendu savant ressemblent aux sons tirés d'une harpe discorde.
Songez que les blessures que vous portez à l'amour propre de vos frères ne se cicatrisent jamais, et que sans cesse elles distillent un poison dans lequel il trempe les traits qu'il vous lance à son tour.
Que faut-il apprendre aux enfants ? Ce que, pour le bien de tous, il importe qu'un jour ils apprennent aux leurs.
Quelqu'un cherche-t-il à presser adroitement le ressort de votre vanité ; prenez-y garde, c'est à celui de votre escarcelle qu'il en veut.
Que la science soit tout, et la naissance ne sera plus rien.
L'infortune serait bien moins accablante si son image s'offrait plus souvent a nos regards durant nos jours de prospérité.
Plus vous vous ferez de reproches, moins les autres vous en feront.
Faites d'abord ce que vous devez faire, et puis songez à ce que vous pouvez faire.
Dans la culture des arts, que l'imitation soit pour nous comme un ami qui nous guide ; ne souffrons pas que jamais il nous porte sur ses épaules.
Pour mettre fin aux joies du monde, il suflit de quelques gouttes de pluie qui tombent, d'une heure qui sonne ; mais rien ne saurait troubler le bonheur du sage ; ni les flots de l'infortune, ni l'approche de la dernière heure qui va sonner pour lui.
Fixant dans l'avenir le terme de notre course, nous disons : - Là, je voudrais m'arrêter. Le sage, n'importe quand et où s'achève son pélerinage, dit : - Je suis arrivé.
Si vous cherchez à plaire toujours aux autres, rarement vous vous plairez à vous-même.
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