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Ce qu'il y a de plus pénible dans l'écriture : la sécheresse, l'intervalle entre deux livres, comme un hiatus dans sa propre durée intérieure. On se croirait en suspens.
Fernand Ouellette
La véritable intensité, comme la beauté, n'est pensable que dans les parages de la mort.
Comment se fait-il qu'on ne parvient jamais à se guérir de l'enthousiasme ?
L'actualité à laquelle on colle est une machine à broyer l'humain.
La souffrance humaine n'a pas de limites. Si on la regarde de trop près, elle nous aspire et nous dissout.
On ne sort jamais indemne d'une relation qui a été un échec.
Nous sommes tous liés les uns aux autres comme des rameaux de la même branche. Nous sommes tenus à bout d'âme par les êtres les plus spirituels.
Et s'il n'y avait jamais d'accidents dans notre vie ? Si tout, absolument tout, avait une signification ? Si le hasard n'était qu'une illusion ?
La mort est peut-être la seule réalité qui a une signification quand on sort du cauchemar de la vie...
L'angoisse. Réaction inévitable de l'être face à l'inconnu qui l'enserre.
Seul celui qui a franchi la lisière de la mort pourrait enseigner, seul il sait.
La normalité demeure une question relative à une époque et à une civilisation. Or chaque culture a tendance à croire que son équilibre et la norme universelle.
Attendre c'est déjà vivre une rupture...
Il n'y a pas de création sans épreuve...
Crois-tu que la vie soit un passage d'une mort à l'autre ? Faut-il vraiment transiter par tant de morts pour arriver à vivre ?
Tout paraît simple à qui est transfiguré par sa vie intérieure.
Que sait-on de l'être humain si on ne le replace pas dans son éternité, bien sûr, mais aussi dans son histoire, dans sa vie quotidienne, dans ce qui se passe ?
Les musées sont les endroits les plus vivants du monde. On dirait une concentration d'humanité.
Ce qu'il faut à l'écrivain, comme au peintre, au musicien, c'est l'infini de la vie et l'errance...
Dans certains états d'âme, la beauté torture, et toute souffrance, même lumineuse, devient intolérable.
La contemplation est un acte de solitude. L'homme seul avec son regard, comme il est seul avec son âme.
Il n'y a pas d'action véritable sur l'autre sans un don total à l'autre.
Le corps est l'instrument de l'esprit, mais l'esprit n'est lui-même que l'esclave des passions du corps. Comment peut-on alors tendre vers l'autre ?
Au fond, la solitude, bien qu'elle soit douloureuse, est encore préférable à la destruction appliquée de l'un par l'autre.