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L'humour avale des hommes comme des moules.
Francis Picabia
Les impuissants se prosternent toujours vers le passé.
La jeunesse ne raisonne pas, elle agit ; le vieillard raisonne et voudrait faire agir les autres à sa place.
Le luxe n'est pas un plaisir, mais le plaisir est un luxe.
Il n'y a que les dettes que l'on peut payer qui soient ennuyeuses.
La connaissance est une vieille erreur qui pense à sa jeunesse.
Les idiots pensent que la mémoire fait partie de la connaissance et de la vie.
Ah ! cachez-vous donc pour manger, mais faites l'amour dans les arbres en hiver, et en été, en sortant du bain, au bord de la mer.
Il est plus dangereux de faire le bien que le mal.
Le pape est l'avocat de dieu. Dommage que son client soit mort.
Les hommes sont épuisés par l'art.
La mort est le prolongement horizontal d'un rêve factice, la vie n'étant pas vérifiable.
Au nom du grand avenir viril, fécond et novateur du monde, je condamne le crétinisme qui pousse les hommes à un sursaturage de leurs pareils, uniquement en vue de conserver leur capitalisme masculin.
Si vous lisez André Gide tout haut pendant dix minutes, vous sentirez mauvais de la bouche.
Il n'y a d'indispensable que les choses inutiles.
Il n'y a qu'une chose presque absolue c'est le libre arbitre.
La morale raccourcit l'homme, l'homme raccourcit la vie...
Tout est poison, excepté nos habitudes.
La littérature se renouvelle par les états du cerveau - états d'âme - plus que par la forme ou le sujet ; quelquefois par les grands sentiments qu'on a à sa portée.
Le public a besoin d'être violé dans des positions rares.
L'esprit de famille a rendu l'homme carnivore.
Les glaces déformantes sont drôles, mais ne seront jamais que des miroirs.
La morale et le bon goût sont un vieux ménage, ils ont pour enfants la bêtise et l'ennui.
Je fuis le bonheur de peur qu'il ne se sauve pas.
La vie, c'est la minute où nous cherchons tous à être heureux.
Les hommes ont plus d'imagination pour tuer que pour sauver.
Je dois manger à la sueur de mon front, mais quand je sue, je n'ai jamais faim, j'ai soif.
La vie est le contraire de Dieu.
La pudeur se cache derrière notre sexe.
La justice des hommes est plus criminelle que le crime.
Aimer la vie c'est repousser les êtres qui veulent mourir.
Il faut communier avec du chewing-gum, de cette façon Dieu vous fortifiera les mâchoires ; mâchez-le longtemps, sans arrière-pensée ; puisqu'il aime votre bouche, qu'il sache à quoi elle sert ! Vos langues tièdes ne sont pas à dédaigner, même pour un Dieu.
Comme ceux de la Providence, certains dessins sont impénétrables.
C'est un homme bon donc il passe pour un idiot.
La morale est mal disposée dans un pantalon.
Beaucoup d'hommes portent à leur boutonnière le souvenir des aventures amoureuses de leur femme.
Ce qui manque aux hommes, c'est ce qu'ils ont, c'est-à-dire les yeux, les oreilles et le cul.
Il y a des hommes qui ont la tête en bas, comme les plantes, et qui regardent avec leurs pieds !
L'optimiste pense qu'une nuit est entourée de deux jours, le pessimiste pense qu'un jour est entouré de deux nuits.
Le seul uniforme supportable est celui du bain de vapeur.
La paralysie est le commencement de la sagesse.
Les artistes sont le résultat de l'avarice de la nature. Le peu d'esprit qu'ils ont leur est donné par la méchanceté.
Les crocodiles ne suivent pas les enterrements ne sachant pas pleurer.
Notre cerveau est une éponge qui s'imbibe de suggestions.
Tous les peintres qui figurent dans nos musées sont des ratés de la peinture ; on ne parle jamais que des ratés ; le monde se divise en deux catégories d'hommes : les ratés et les inconnus.
Plus on plaît, plus on déplaît.
Beaucoup de personnes cherchent à se représenter l'infini. Imaginez deux glaces ayant les mêmes formes et dimensions, posées en face l'une de l'autre : l'infini est le reflet qu'elles se renvoient.
Le succès de l'insuccès est un succès.
L'amour est un logis humide !
Ce que j'aime le moins chez les autres, c'est moi.