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Le R zéro, le taux de reproduction du virus dans mon roman, est proche de celui du Covid-19. Un taux proche de deux. C'est-à-dire qu'une personne infectée en touche deux, puis quatre, puis huit. Voilà pourquoi, lorsqu' Emmanuel Macron, lors de son premier discours, a annoncé que l'épidémie allait se développer, c'est parce que c'est fondé sur des certitudes scientifiques.
Franck Thilliez
Partout, autour de ces gens qui ont été contaminés le mercredi au restaurant, on a des cas secondaires. La famille, les proches, les amis. Le virus est un sprinter.
L'incertitude est notre pire ennemi en terme de microbes. On peut prédire la trajectoire d'un astéroïde, la durée d'une éclipse solaire, or une pandémie est imprévisible. Et complètement invisible...
Comme la plupart des hackers, il est rongé par son anonymat. Œuvrer dans l'ombre les tourmente, ils aimeraient hurler au monde entier qui ils sont, montrer à quel point ils sont géniaux, mais ils ne peuvent pas. Ces individus-là ne descendent pas dans les rues, ne cassent pas de vitrines, ils agissent derrière leurs écrans, anonymes et beaucoup plus dangereux.
Pourtant il faudrait aller travailler, se fondre dans la fourmilière, comme tous les jours, semaine après semaine. Gagner cette misère pour que la société vous donne votre denier de survie, vous donne le droit de vous nourrir ou de respirer.
Je déteste les glaciers, ils régurgitent les cadavres des alpinistes malheureux, les piègent de leurs crevasses, ils témoignent avec une rage millénaire, que la nature est une tueuse d'hommes.
C'était le problème des couples de flics. On ramenait sa crasse dans le foyer et on l'étalait partout sans même s'en rendre compte. C'était comme dormir avec son flingue.
A trop effleurer le mal, on devient le mal.
Le lecteur aime se faire peur.
Il y a une phrase intéressante sur la liberté. L'on ne sait pas ce qu'elle représente, tant qu'on ne l'a pas perdue.
Ma région est très importante à mes yeux, c'est une terre riche d'histoires et d'anecdotes.
La liberté existe. Elle nous paraît inaccessible, c'est sans doute ce qui la rend si précieuse.
Aura se dit que tous les présidents étaient atteints d'Alzheimer quand il s'agissait de tenir leurs promesses de campagne.
Le diable se cache toujours dans les détails. T'as trouvé le détail. Reste plus qu'à dénicher le diable.
Si tu cherches à cacher un cadavre, alors cache-le en page 2 des résultats d'une requête Google...
Ce n'est pas forcément l'agressivité du virus qui tue, c'est l'incertitude, couplée à la panique et à la peur qu'il engendre au sein des populations.
Sans savoir pourquoi, il songea à la floraison des bambous : il existe un moment où, partout à travers le monde et par un phénomène inexplicable, les bambous de la même espèce se mettent à fleurir, tous en même temps, parfois après cinq ou dix ans en dormance. Puis ils meurent. Son cœur fleurissait comme un bambou.
Vous pensez que Google cherche seulement à conquérir les pays ? Non, son territoire, son empire, ce sont vos cerveaux. Google possède la plus grande base de données mondiale sur le psychisme humain : vos quatre mille milliards de requêtes annuelles livrent tout de votre fonctionnement cognitif.
Y a un truc que j'ai compris avec Fabrice Chevalier, et en ce sens, il avait raison : si tu cherches à cacher un cadavre, alors cache-le en page 2 des résultats d'une requête Google.
La prétention des hommes à perfectionner la nature, au point de trouver les secrets ultimes du monde, et leur orgueil entrainent obligatoirement une forme de destruction collective. C'est ce que les anciens interprétaient comme la vengeance des dieux.
La pendaison et surtout la noyade tenaient les premières places dans son classement morbide. Non pas que l'écartèlement ou l'éviscération fussent une partie de plaisir, mais rien ne surpassait dans l'horreur les derniers instants d'un noyé, cet ultime seconde où un réflexe de survie poussait à inspirer de l'eau et à sentir chaque alvéole des poumons se remplir de liquide.
Lucie prit le carton imprimé qu'il lui tendit : Ce txete est là puor que norte cervaeu ne tardiut pas excatenment ce que viot norte oiel. Mias que, infulencé par son aqucis, ilreocnniat globaelmnet les mnots, sans se perocucper de l'odrre des letters.
Virus inconnu signifiait deux choses : pas de parade possible du système immunitaire et, surtout pas de vaccin. Elle se rappelait le chaos créé pendant la pandémie Influenza H1N1 - la fameuse grippe mexicaine - de 2009. Là aussi, souche inconnue, jaillie du fin fond du Mexique, qui avait en quelques semaines fait le tour du monde.
Si j'ai un conseil à vous donner, restez discret avec cet enfant. Vivez votre vie tranquille, élevez-le du mieux possible et ne cherchez surtout pas à attitrer la lumière sur vous. Jamais. Vous comprenez ? La lumière attire aussi les ombres.
On pouvait modifier des génomes ou inventer des machines toujours plus perfectionnées, mais on ne pouvait rien contre la colère de la nature. L'histoire de notre planète en témoignait, ainsi que celle des espèces qui avaient été balayées au fil des millénaires. Si l'homme allait trop loin, la nature saurait se débarrasser de lui.
La moitié de la France est dépressive, ça n'aide pas.
La lumière est l'une des composantes nécessaires à la vie ; sans elle, on s'éteint, on se dissocie. Je me rends compte à quel point la chaleur d'un rayon, d'un sourire, me manque.
Virus et bactéries ont existé bien avant l'homme, et soyons-en-sûrs, ils lui survivront. Nous ne sommes que de passage sur cette terre. Une espèce parmi tant d'autres. Et pas la mieux adaptée.
En définitive, Facebook en savait dix fois plus sur un internaute face à un clavier qu'un graphologue décortiquant une lettre manuscrite.
La lecture, elle, reste ma seule réalité. Je la sens, je la palpe, je la renifle. Les mots glissent sur mon palais, me retournent le cerveau, semblables aux drogues les plus puissantes.
L'espoir est ce qui nous fait avancer. Sans espoir, nous ne sommes rien.
Le gouvernement sait très bien que la communication est à double tranchant. Si les gens prennent peur, c'est pire que s'ils tombent vraiment malades. D'un autre côté, s'ils ne se sentent pas concernés, ils ne prendront aucune précaution et le virus fera sa loi.
L'Homme, tel que nous le connaissons, est le pire virus de la planète. Il se reproduit, détruit, épuise ses propres réserves, sans aucun respect, sans stratégie de survie. Sans nous, cette planète cours à la catastrophe. Il faut des hommes purs, sélectionnés parmi les meilleurs, et éliminer le reste. Les microbes sont la solution.
Certains virus comme la grippe pouvaient vivre largement plus que vingt-quatre heures sur de l'inox. Les microbes se répandaient partout, transitaient d'un individu à l'autre, s'insinuaient dans les fosses nasales, arrivaient aux poumons, puis au sang. Rien ne pouvait les empêcher de se propager.
Je mets en scène des gens ordinaires, pas des héros.
La soif était un cri d'alarme perpétuel, une vague de feu qui vous embrasait la trachée, faisait doubler votre langue de volume et transformait chaque inspiration en un indescriptible calvaire. Ça n'avait ni début ni fin, ça ne se voyait pas. Elle était en vous, accrochée à vos cellules pour les priver, elles aussi, de leurs propres réserves d'eau. La soif vous consumait ainsi de l'intérieur.
L'écriture de polars est pour moi un moyen de véhiculer une émotion brute, une éruption violente de sensations, de peurs d'enfants.
Oui, je crois qu'après le choix du virus, une grippe mutante, parce que c'était ce qui semblait le plus susceptible d'arriver un jour, je voulais raconter comment l'invisible, l'inconnu, fait peur. Comment les virus, d'une manière générale, peuvent faire peur. Et la désinformation est tout aussi terrible.
Sais-tu combien de personnes inscrites sur Facebook meurent par minute ? Trois. Dans moins de cinq ans, les morts seront plus nombreux que les vivants sur ce réseau. Un vrai cimetière.
La lumière attire aussi les ombres.
Tu ne dois pas avoir peur. La peur est plus contagieuse que les bactéries et les puces. La peur a la capacité de tout déstructurer, tout détruire.
Bientôt, il y aura des ciseaux génétiques pour accroître le QI, supprimer les rhumes, augmenter les capacités cardiaques et respiratoires, avant que vous soyez nés.
La peur a la capacité de tout déstructurer, tout détruire.
Une photo de sa femme et de ses jumeaux entre les mains, il se dit que l'amour soignait souvent mieux que la médecine.
On ne va pas chercher la chance. C'est elle qui vient vous prendre. Et elle vous quitte quand bon lui semble, creusant dans son sillage un grand trou dans lequel peuvent se glisser des démons odieux.
On ne se remet pas jamais de la disparition des êtres chers, on vit juste sans eux en espérant combler les vides.
Le cerveau a horreur du vide, et comble en permanence pour que le souvenir puisse se formuler de façon logique. [...] Contrairement aux idées reçues, plus on se remémore un souvenir, plus il se modifie et plus on s'éloigne de la vérité.
Un gramme de chance vaut mieux que dix ans d'expérience.
Google vous connaît mieux que n'importe quel psychologue. Vous ne pourrez plus vous passer de lui. Google est la pire des drogues dures.
Les mômes existent pour nous rappeler que les priorités ne sont pas toujours celles qu'on croit. Même si c'est parfois difficile, ils remettent de l'ordre dans nos existences.