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Présomptueux, qui, avec un langage superbe et une mine pesante, rabrouent si dédaigneusement les personnes, qu'ils ne semblent faire montre de leur fortune que pour acquérir des ennemis.
François de Malherbe
Le rossignol déployant ses merveilles Jusqu'aux rochers donnera des oreilles.
Tes desseins n'ont pas naissance Qu'on en voit déjà le bout.
Ce qui nous réconforte, c'est que la bonne cause est toujours la plus forte.
Tu menais le blond Hyménée, Qui devait solennellement De ce fatal accouplement Célébrer l'heureuse journée.
Là se perdent ces noms de maîtres de la terre - Et tombent avec eux d'une chute commune - Tous ceux que leur fortune - Faisait leurs serviteurs.
Les ouvrages communs durent quelques années ; - Ce que Malherbe écrit dure éternellement.
La moisson de nos champs lassera les faucilles, - Et les fruits passeront la promesse des fleurs.
Imitez son exemple à ne pardonner pas.
Et les fruits passeront la promesse des fleurs.
Les veilles cesseront au sommet de nos tours, - Le fer mieux employé cultivera la terre, - Et le peuple qui tremple aux frayeurs de la guerre, - Si ce n'est pour danser, n'aura plus de tambours.
... l'art d'en faire les couronnes - N'est pas su de toutes personnes ; - Et trois ou quatre seulement - Au nombre desquels on me range, - Peuvent donner une louange - Qui demeure éternellement.
Mais elle était du Monde où les plus belles choses - Ont le pire destin - Et rose elle a vécu ce que vivent les roses - L'espace d'un matin.
C'est la toile sans fin de la femme d'Ulysse, - Dont l'ouvrage du soir au matin se défait.
Vous m'étiez un trésor plus cher que la vie Mais puisque votre amour ne se peut acquérir Comme j'en perds l'espoir, j'en veux perdre l'envie.
Vos yeux ont des appâts que j'aime et que je prise, Et qui peuvent beaucoup dessus ma liberté ; Mais pour me retenir, s'ils font cas de ma prise, Il leur faut de l'Amour autant que de beauté.
Il y a des gens au monde qui aimeraient mieux perdre une dizaine d'amis qu'un bon mot.
Le trouble de mon âme étant sans guérison, le voeu de la vengeance est un voeu légitime.
Beauté mon beau souci, de qui l'âme incertaine - A comme l'Océan son flux et son reflux : - Pensez de vous résoudre à soulager ma peine, - Ou je me vois résoudre à ne la souffrir plus.
Ne te lasse donc plus d'inutiles complaintes : - Mais songe à l'avenir, - Aime une ombre comme ombre, et de cendres éteintes, - Eteins le souvenir.
Le vivre et le vieillir sont choses si conjointes, que l'imagination même a de la peine à les séparer.
La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles : On a beau la prier, La cruelle qu'elle est, se bouche les oreilles, Et nous laisse crier.
Deux beaux yeux sont l'empire Pour qui je soupire, Sans eux rien ne m'est doux ; Donnez-moi cette joie Que je les revoie.
Prend ta foudre, Louis, et va comme un lion Donner le dernier coup à la dernière tête De la rébellion.
O désirable fin de leurs peines passées.
C'est Dieu qui nous fait vivre C'est Dieu qu'il faut aimer.
Que l'honneur de mon prince est cher aux destinées ! Que le démon est grand qui lui sert de support !
En vain, pour satisfaire à nos lâches envies, - Nous passons près des rois tout le temps de nos vies - A souffrir des mépris et ployer les genoux.
Tout le plaisir des jours est en leurs matinées.
Arrière, vaines chimères, - Soupçons de choses amères, - Eloignez-vous de nos coeurs.
Que d'épines, Amour, accompagnent tes roses !
Il n'y a que deux belles choses au monde, les femmes et les roses, et que deux bons morceaux : les femmes et les melons.
Et rose elle a vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin.
Un bon poète n'est pas plus utile à l'Etat qu'un bon joueur de quilles.
Le pauvre en sa cabane où le chaume le couvre - Est sujet à ses lois - Et la garde qui veille aux barrières du Louvre - N'en défend point nos rois.
Je défendrai jusqu'à la mort la pureté de la langue française.
N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde, - Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde - Que toujours quelque vent empêche de calmer ; - Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre.
Celui qui ne s'émeut a l'âme d'un barbare - Ou n'en a point du tout.
L'aurore, d'une main, en sortant de ses portes, - Tient un vase de fleurs languissantes et mortes.
Ce que Malherbe écrit dure éternellement.
Je suis vaincu du temps ; je cède à ses outrages.
La nuit est déjà proche à qui passe midi.
Ce qu'ils peuvent n'est rien ; - Ils sont comme nous sommes, - Véritablement hommes - Et meurent comme nous.
Le malheur de ta fille au tombeau descendue - Par un commun trépas, - Est-ce quelque dédale où ta raison perdue - Ne se retrouve pas ?
Je ne trouve la paix qu'à me faire la guerre.