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La beauté qui te suit depuis ton premier âge Au déclin de tes jours ne te veut pas laisser, Et le temps, orgueilleux d'avoir fait ton visage, En conserve l'éclat et craint de l'effacer.
François Maynard
La mort est une loi, non pas un châtiment.
On ne voit point tomber ni tes lys ni tes roses, - Et l'hiver de ta vie est ton second printemps.
Muses, n'en déplaise aux grands hommes Que vous montrez à l'univers : Il vaut mieux, au siècle où nous sommes, Faire des bottes que des vers.
Si je voyais la fin de l'âge qui te reste - Ma raison tomberait sous l'excès de mon deuil - Je pleurerais sans cesse un malheur si funeste, - Et ferais, jour et nuit, l'amour à ton cercueil.
L'hiver de ta vie est ton second printemps.
Las d'espérer et de me plaindre, - Des Muses, des Grands et du Sort, - C'est ici que j'attends la mort, - Sans la désirer ni la craindre.
Et j'ai fidèlement aimé ta belle tête - Sous des cheveux châtains et sous des cheveux gris.
Si ton esprit veut cacher Les belles choses qu'il pense, Dis-moi qui peut t'empêcher De te servir du silence.
Mon âme, il faut partir. Ma vigueur est passée, - Mon dernier jour est dessus l'horizon. - Tu crains ta liberté. Quoi ! n'es-tu pas lassée - D'avoir souffert soixante ans de prison ?