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Pour parler de l'armée en connaissance de cause, il faut avoir été deuxième classe.
François Mitterrand
Comme d'autres le cannabis, on cultive chez nous le vague à l'âme, petite drogue douce et délétère.
La clarté est la forme la plus difficile du courage.
La fatigue m'a planté plusieurs fois sur place, comme un arbre : les racines poussent vite à qui sait s'arrêter.
Il y a deux façons de saboter le droit de grève : le réglementer comme le fait la droite, l'utiliser à tort et à travers comme le fait le Parti Communiste.
Sans tomber dans un excès de réalisme, c'est tout de même la moindre des choses de considérer que l'Allemagne est en Europe.
J'ai toujours été frappé par une certaine forme d'intelligence juive, faite d'exigence, de sens de l'absolu.
Régime oblige : le pouvoir absolu a des raisons que la République ne connaît pas.
Dans la vie, il faut essayer d'aménager les cycles qui vont de la lassitude à l'enthousiasme.
Je suis né chrétien, et je mourrai sans doute en cet état. Dans l'intervalle...
C'est blesser un peuple au plus profond de lui-même que de l'atteindre dans sa culture et sa langue.
La liberté est une rupture. Elle n'est pas une affaire de courage, mais d'amour.
Il n'est pas de bonnes blessures pour la liberté, elles sont toutes mortelles.
J'ai approché pendant dix ans ce milieu dit du Tout-Paris qui répète indéfiniment les mêmes choses sur le même ton sans se lasser de son ennui, persuadé qu'il exerce un gouvernement sur les moeurs alors qu'il n'inspire même plus les modes.
Qu'est-ce que la vieillesse ? C'est d'abord perdre la curiosité.
La liberté de la presse présente des inconvénients. Mais moins que l'absence de liberté.
Je crois aux forces de l'esprit et je ne vous quitterai pas.
Pourquoi a-t-on tant lutté pour la liberté ? Parce qu'elle est comme le pain, existentielle.
Il y a toujours un avenir pour ceux qui pensent à l'avenir.
En politique on n'est le père de personne... On a quelques amis, parfois deux ou trois disciples, mais des enfants jamais.
L'artifice du langage représente à mes yeux un symptôme majeur du mal dont souffre l'Occident.
Ma liberté ne vaut que si j'assume celle des autres. La liberté de nos adversaires n'est-elle pas aussi la nôtre ?
Je sais que l'on me reproche d'aimer le secret. Pourtant, il faut bien garder une part de secret pour exister.
Si j'aime ceux qui se posent des questions, je me méfie de ceux qui trouvent.
L'Algérie c'est la France.
"Dis-moi par qui tu fais juger et je te dirai qui tu es". Il n'est pas en politique d'axiome plus sûr.
L'inflation, impôt pour les pauvres, prime pour les riches, est l'oxygène du système. Regardez-le qui s'époumone.
J'ai de la France, moi aussi, une certaine idée.
On crée pour l'éternité, même si elle se charge de démentir.
L'action politique, à certaines heures, est comme le scalpel du chirurgien, elle ne laisse pas de place à l'incertitude.
Un dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le peuple ne relève pas le défi.
Penser aux morts, c'est assurer la survie des gens qu'on a aimés, en attendant que les autres le fassent pour vous. C'est un devoir de mémoire.
Les évidences doivent être souvent rappelées. Je me demande même si je ne passe pas l'essentiel de mon temps à ça.
Atteindre le terrorisme, dont la technique est de se perdre dans la masse, est très ardu. Malgré cela il a échoué et échouera. C'est cela le fait principal. Il n'a pesé sur chacun des grands choix politiques, nulle part.