Images
La beauté finit en laideur, le destin de la jeunesse est d'être flétrie, la vie n'est qu'un lent pourrissement, nous mourons chaque jour.
Frédéric Beigbeder
Le pourboire développe l'amitié.
Aveugle en ses tendresses, une mère d'un fils protège les faiblesses.
Je rêve de devenir un boomerang. Un type qu'on lance et qui vous revient dans la gueule.
A quoi reconnaît-on un personnage réussi ? Quand son nom propre devient un nom commun...
Je m'accuse de racisme antimoches.
Mon principal fantasme ? Trouver en moi la force d'accepter la monotonie.
Dès que l'amour est partagé, il devient chiant : aimer, c'est beau ; être aimé, c'est pénible.
C'est donc cela, la vie d'adulte : construire des châteaux de sable, puis sauter dessus à pieds joints.
L'échangisme ne me choque pas. Après tout, quitte à être cocu, autant l'organiser soi-même.
Je suis un homme mort. Je me réveille chaque matin avec une insoutenable envie de dormir. Je m'habille de noir car je suis en deuil de moi-même. Je porte le deuil de l'homme que j'aurais pu être.
Sous l'Ancien Régime, le Roi chiait devant la Cour. Pourquoi cette cérémonie s'était-elle perdue ? Si le Président de la République chiait chaque soir en direct à la télévision, nul doute qu'on le respecterait un peu plus.
La lucidité a remplacé la rage. La lucidité est la nouvelle forme de rébellion. Une haine immobile, un miroir brisé.
Nous retenons nos larmes, mais elles coulent à l'intérieur de nos visages.
Dans la vie on n'a qu'un seul grand amour et tous ceux qui précèdent sont des amours de rodage et tous ceux qui suivent sont des amours de rattrapage.
Un rédacteur publicitaire, c'est un auteur d'aphorismes qui se vendent.
Ce n'est pas la nature, c'est l'espérance qui a horreur du vide.
Si les hommes font tant de peine aux femmes, c'est sans doute qu'elles sont tellement plus belles quand elles pleurent.
Il est curieux que l'on dise de quelqu'un : "il se sauve" quand il s'en va. On ne peut pas se sauver en restant ?
Ce qu'on appelle la société de consommation devrait être rebaptisé : Société de Tentation.
Marc se vante toujours d'être le plus mauvais coup de Paris : ça donne envie aux femmes de vérifier et, en général, les rend indulgentes.
Il faut se méfier des couples idéaux : ils aiment trop être beaux ; ils se forcent à sourire, comme s'ils assuraient la promotion d'un nouveau film au Festival de Cannes.
Les hommes sont toujours entre une ex et une future, car le présent ne les intéresse pas.
J'hésite entre la boîte de Lexomil et la pendaison : et pourquoi pas les deux ? Je n'ai pas de corde, mais plusieurs cravates Paul Smith attachées entre elles feront bien l'affaire.
Aujourd'hui les livres doivent aller là ou la télévision ne va pas. Montrer l'invisible, dire l'indicible. C'est peut-être impossible mais c'est sa raison d'être. La littérature est une mission impossible.
Certaines filles ont un tel regard de vache que vous avez soudain l'impression d'être un train de campagne.
Ou bien on vit avec quelqu'un, ou bien on le désire. On ne peut pas désirer ce qu'on a, c'est contre nature.
Faire l'amour est tellement plus agréable quand on est amoureux. Cela donne aux femmes l'impression que les préliminaires durent plus longtemps, et aux hommes l'impression qu'ils passent plus vite.
Le bonheur est très simple : il consiste à inverser le malheur.
L'amour c'est comme les montagnes russes : Au début ça monte, puis soudain ça redescend, puis ça remonte, ça redescend.
Brillant n'a au fond qu'un simple désir d'aventure qui se heurte à une époque exagérément rationnelle. Peut-on penser comme Baudelaire avec les mots de Bukowski ?
On n'a rien à perdre quand on aime personne.
La famille est une succession de corvée, une meute de personnes qui vous ont connu bien trop tôt, avant que vous ne soyez terminé - et les anciens sont toujours les mieux placés pour savoir que vous ne l'êtes toujours pas.
L'amour et la fête n'ont jamais fait bon ménage. Il est d'ailleurs surprenant que le verbe "sortir" puisse désigner deux choses : rouler un patin, ou voir des gens.
Aucune femme ne résiste quand le mec de sa meilleure amie lui dit qu'il va très mal. Cela doit ranimer en elles le sens du devoir, l'infirmière dévouée, la Petite Soeur des Pauvres qui sommeille.
On se marie exactement comme on passe son baccalauréat ou son permis de conduire : c'est toujours le même moule dans lequel on veut se couler pour être normal, normal, NORMAL, à tout prix.
Le Sado-Maso, c'est comme l'amour : on s'attache et puis on se détache.
Une vie de famille est une succession de repas dépressifs où chacun répète les mêmes anecdotes humiliantes et automatismes hypocrites, où l'on prend pour un lien ce qui n'est que loterie de la naissance et rites de la vie en communauté.
La vie est humiliante de simplicité : on fait tout pour échapper à ses parents, et puis on devient eux.
Après l'âge ingrat vient l'âge gratin ; après le club Mickey, le mickey des clubs.
A partir de 40 ans, chaque fois que l'on vit quelque chose, on se dit que c'est peut-être la dernière fois.
Après trois ans, un couple doit se quitter, se suicider, ou faire des enfants, ce qui sont trois façons d'entériner sa fin.
C'est fini. C. E. S. T. F. I. N. I. Il est incroyable que je puisse écrire ces huit lettres aussi facilement, alors que je suis incapable de les accepter.
L'amour ne dure que si chacun en connaît le prix, et il vaut mieux payer d'avance, sinon on risque de régler l'addition a posteriori.
Je pense à toi quand je te vois et aussi quand je ne te vois pas. J'aimerais tant faire autre chose que penser à toi mais je n'y arrive pas. Sans toi, ma vie est une salle d'attente.
Notre amour est beau parce qu'il est impossible.
Je te suis fidèle : tu es la seule personne que j'ai envie de tromper.
C'est au coeur d'une mère une idée importune, que de voir un enfant s'éloigner de ses bras.
Tout s'achète : l'amour, l'art, la planète Terre, vous, moi.
On peut oublier son passé. Cela ne signifie pas que l'on va pouvoir s'en remettre.