Images
Les prétendus besoins spirituels ne sont qu'une sorte de masturbation.
Gao Xingjian
Jouer aux échecs en faisant avancer et reculer une pièce, n'est qu'un jeu pour contrôler les sentiments des êtres humains.
La joie n'existe que par rapport à la tristesse.
Ce que l'on appelle ordinairement la vie, reste dans l'indicible.
La nostalgie est un poison.
Seule la canne est plus solide que les expériences pour s'appuyer.
Les autres sont des miroirs qui nous renvoient notre propre image.
L'histoire devrait être un médicament sudorifique.
Toutes les femmes sont lascives, mais elles donnent toujours une impression de beauté et l'art a besoin de cela.
L'homme pille la nature, mais la nature finit toujours par se venger.
Les hommes et les poissons ont ceci en commun que les grands hommes et les grands poissons ont tous disparu. On voit bien que le monde n'est pas fait pour eux.
La vie n'obéit à aucune logique, pourquoi veut-on en déduire sa signification avec logique ?
Quels que soient les tourments que te font endurer les hommes, ils sont le souffle vital de l'humanité.
L'histoire est comme un esprit qui frappe au mur.
Il vaut mieux garder ses souvenirs d'enfance en soi, plutôt que de tenter de les vérifier.
Je n'écris pas pour laisser quelque chose derrière moi, mais pour soulager ma souffrance.
De génération en génération, les hommes s'affaiblissent irrémédiablement.
Dans les ennuis, les tracas, l'homme est seul. Une fois que l'on est dedans, on doit s'en sortir par soi-même, pas de sauveur pour s'occuper de ces vétilles.
On ne commence vraiment à connaître son bonheur qu'en voyant les gens se mêler des affaires des autres.
On a déjà raconté tellement de bêtises : rien ne t'empêche d'en raconter encore.
Malheur involontaire disparaît de lui-même.
La nature est étrange : elle peut aussi bien générer beauté que laideur.
Il n'existe pas de plus grand bonheur que de rendre visite à l'improviste à un bon ami.
L'écrivain est un homme ordinaire, peut-être est-il seulement plus sensible.
Dans les ténèbres, à chacun son destin.
Quand on essaye de raconter ses souvenirs d'enfance, il ne reste plus que des phrases bien ordonnées, quelques fragments passés au crible des structures du langage.
Lorsque son heure est venue, sans doute l'homme laisse-t-il son âme descendre vers les enfers sans retenir sa course.
Ne pas avoir de but est aussi un but.
Dès qu'on entre en politique, on ne sait pas où on met les pieds et l'on risque de perdre la tête.
L'homme vient au monde dans les pleurs et les cris, il le quitte dans le vacarme.
La vérité n'existe que dans l'expérience.
Même la mante religieuse est capable de se débarrasser de ses pinces quand elle n'arrive pas à se dégager.
L'art, à côté de la nature est blafard et indigent.
Le monde n'a sans doute pas été fait pour les hommes, mais les hommes doivent quand même y vivre.
Quand les images sont perdues, l'espace aussi. Quand le son est perdu, le langage aussi.
Le renard peut se ronger une patte quand il est pris au piège.
Si l'on couchait par écrit, sans rien inventer, l'histoire cachée des petites gens, les romanciers en resteraient abasourdis.
L'homme a besoin de se tromper lui-même : d'une part, il sauve une espèce qui a perdu sa capacité de survivre, d'autre part, il accélère la destruction de l'environnement qui lui permettait de subsister.
Les femmes qui gèrent de l'argent en ont acquis l'habitude grâce à leur métier : ce n'est pas un don naturel féminin.
La vie humaine n'est faite que de souffrances et les souffrances de la vie ne dépendent que de soi.
La peinture vient de l'endroit où les mots ne peuvent plus s'exprimer.
Le langage est comme une boule de pâte dans laquelle passent les phrases. Dès que tu abandonnes les phrases, c'est comme si tu pénétrais dans un bourbier dont tu ne peux plus ressortir.
La famille de celui qui entre en religion est partout.
On ne peut s'enrichir si l'on dépend entièrement de la terre.