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Ne pas regretter ce qui n'est plus, car si rien ne changeait, tout deviendrait vite monotone, fût-ce la douceur.
Gérard Bauër
Il y a une chose pire encore que l'infamie des chaînes, c'est de ne plus en sentir le poids.
Nos joies les plus profondes ne tiennent pas à des bonheurs établis, mais à nos bonheurs retrouvés.
J'admire et méprise les hommes pour tout ce qu'ils sont capables d'endurer.
Je hais la passion politique. Son désordre nous oblige à choisir ce qui ne s'imposait pas avant elle.
La grâce n'a pas d'âge.
Rêverie est indépendance.
L'art de plaire est plus difficile, quoi qu'on pense, que l'art de déplaire.
La voix est un second visage.
La théorie de l'inconscient engendrait celle du refoulement, puis celle de la censure qui conduisait bientôt leur auteur sur ce qu'il allait nommer "la voie royale de l'inconscient" : le rêve.
Lorsqu'on n'est pas conduit par l'intérêt ou par l'amour, il est difficile de ne pas l'être par l'orgueil. Croit-on avoir vaincu l'orgueil, il suit notre humilité et l'encourage à voix basse.
"Deviens ce que tu es", écrit Nietzsche. Et il devint fou.
En retrait des réunions achalandées, la saison normande devient un repos délicieux...
Toute facilité apparente, toute réussite, sont les fruits d'une rigueur intime.
Nous avons les souvenirs que nous méritons.
Les souvenirs doivent avoir un parfum sec.
Le cortège de la vieillesse est banal. Quoi dire de neuf sur la fugacité du temps et sur la mort ?
L'amour grandit dans la contrainte et s'épanouit dans la liberté.