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Le véritable amour n'a jamais besoin d'être soutenu par de grands principes.
Gilles Archambault
Mieux vaut une monotonie assumée qu'une lutte perpétuelle.
Il n'y a rien de plus éblouissant qu'un amour qui éclôt.
La caractéristique des inventeurs, c'est justement de ne rien trouver.
... il faut tout faire pour conjurer l'intolérance, même des romans.
Si je me mettais à croire à quelque chose - ce que je ne souhaite pas -, c'est à l'anarchie que je croirais.
Pour moi, aimer veut dire souffrir.
Le côté honteux de l'écriture c'est lorsque le succès ne vient pas la couronner. Le succès n'est rien que la permission de continuer.
Pour connaître la paix, il faut un enthousiasme à toute épreuve, ne rien comprendre de ce qui se produit autour de soi...
On ne sait jamais l'étendue du tort que l'on fait.
L'enfance. L'âge de la vie où tout semble possible, où on imagine qu'il suffira de vouloir changer son destin.
La vie est impitoyable pour les rêveurs.
La conversation est un art difficile. Il faut savoir être économe.
Il disait : Si tu consacrais autant d'énergie à vivre le présent que tu en mets à faire revivre le passé, tu serais plus heureux.
On ne fraye jamais avec un homme célèbre, une personnalité comme ils disent, sans être tenté d'en profiter un peu.
La beauté même, et la perception qu'on en a, est source de mélancolie.
En présence d'un être, on dirait que ce ne sont pas tellement les paroles qui comptent, mais leur musique. Et que dire de la beauté des gestes, du mouvement des yeux et des lèvres ? Il y a comme une fascination qui met un voile entre vous et l'autre.
Ce qu'il peut être enivrant de se sentir étranger au monde ! On a toujours l'impression d'être en voyage.
Toute découverte me paraît bonne à faire, et cela avec la certitude que rien ne sert à rien en dernière analyse, que bientôt on m'enterrera et que tout aura été inutile.
Ce n'est que rétrospectivement que la vie paraît douce. Elle ne nous semble vivable que lorsque le moment présent est supportable.
L'homme doit prendre conscience de ses abîmes pour mieux les contourner.
On voudrait parfois que le monde et le temps s'arrêtent pour nous permettre de les rattraper.
Les livres, c'est comme l'amour, on ne vous en rend rien.
Qu'il est pitoyable, l'être trop faible qui soudainement se fâche. Il ne sait plus, l'instant de colère passé, comment se comporter.
Je ne suis pas de ceux qui croient que la jeunesse a toujours raison. Je croirais plutôt que la jeunesse est ferveur et que toute la vie n'est qu'une lutte pour que subsiste en soi la plus grande part possible de cette ferveur. Autrement, c'est la mort.
On n'a besoin de personne pour sombrer.
La solitude n'est supportable qu'à petites doses.
Quand on me pose la question : "M'aimes-tu ?" je me sens coupable. Je m'en veux de ce reproche qu'on me fait. Et du coup, je n'aime plus. Pour quelques instants.
On ne peut réduire les autres à l'ordinaire que si, fort de sa propre médiocrité, on se juge supérieur.
Les gens qui n'écrivent pas ont sur l'écriture des idées toutes faites.
La femme que l'on a aimée résume-t-elle toute notre conception de l'amour ?
Elle n'a qu'un but, s'exprimer totalement dans une perspective qui permette à l'homme de secouer ses tabous, le révéler à lui-même, le rendre libre. L'homme doit prendre conscience de ses abîmes pour mieux les contourner.
Dès que l'on a trop de certitudes, on n'avance plus. Il faut se surpasser dans la vie. Je n'oublie jamais qu'un jour, il faudra bien cesser de progresser, que la vieillesse viendra, puis la mort, mais au moins, j'aurai fait quelque chose.
Etonnant de voir le peu de place qu'occupe l'amour chez les hommes. Trop douloureux comme sentiment, trop consumant. La plupart des humains ne l'ont pas connu ou se sont empressés de l'oublier.
L'amitié qui n'est pas discrète est dangereuse.
Quoi qu'on fasse ou décide on se trompe toujours.
Mieux vaut l'absence que l'agressivité.
L'amour même n'est que l'approfondissement de son être par l'autre.
On ne se résigne jamais. On décide de se taire, c'est tout.
Qui viendra défaire ma bibliothèque quand j'aurai quitté ce monde ? Je ne lui en veux surtout pas. Qu'il sache que j'ai trouvé dans la fréquentation des livres un incommensurable réconfort.
Une vie, deux ans ou trois mois, un amour peut durer tout cela. Mais lorsque tout est fini, il ne faut pas insister.