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A 40 ans, les Parisiennes anéantissent le reste du monde. Elles ont trouvé leur coiffure, leur silhouette, leur couturier, leur ton et elles mènent la chasse à l'homme où les autres encombrent le rayon mémère.
Gilles Martin-Chauffier
Les hommes prennent les femmes pour des livres de coloriage qu'ils vont peindre à leurs nuances préférées.
La morale a beau avoir grande réputation, ce n'est rien du tout, juste un mot sacré dont, depuis dix mille ans, les riches et les curés font la promotion. Le monde est amoral ; parler de morale, c'est vouloir que rien ne change.
Un instant, j'ai craint qu'il se replie sur lui comme un lapin dans son gîte. Erreur : les humiliations sont aussi la faille par où la lumière pénètre en nous.
L'Allemagne, il suffit de la renvoyer poliment à la niche : si elle aboie, on lui lâche un os.
Le monde est amoral ; parler de morale, c'est vouloir que rien ne change.
La vérité est une bulle de champagne, elle remonte toujours à la surface.
C'est exaspérant, on n'écoute pas ce que vous dites, on analyse d'où vous le dites.
S'il nous fait un aveu, s'il peut citer une de nos phrases, si on glisse un ongle dans son affaire, tout est fichu : on sera enfermés dans la camisole du mensonge.
Le paradis, c'est comme le ciel, mieux vaut le regarder un instant qu'y être longtemps
A Paris, on tutoie en public ceux qu'on insulte en privé et ensuite, on va dîner avec les vices qu'on fait métier de dénoncer.
Il est con comme une valise sans poignée.
Arriver en France par la Seine-Saint-Denis, c'est se faufiler au Ritz par la cave.
Il ne faut pas connaître trop de choses, on y perd son élan vital. Devenu bateau, l'arbre ne redevient plus arbre. Avec mes jeans Diesel et mes vestes Hedi Slimane, je peux bien porter chaque jour deux mille dollars sur le dos, je reste un rocker.
En somme, le vrai signe d'intégration d'une communauté, c'est de reprendre à son compte les bassesses du pays qui l'accueille.
Est-ce que je crois en Dieu ? Evidemment puisque l'homme l'a créé. C'est comme si je ne croyais pas au téléphone ou au cinéma.
Surtout ne pas prononcer de mots ridicules quand on marche sur la pointe des sentiments. Je me suis éloigné à petits pas du romantisme au caramel.
Je marchais sur des oeufs. Surtout ne pas trop parler, ni trop promettre. Ne pas entrer dans les détails non plus. Comme le vent abat un chêne, une simple phrase détruit un rêve.
Quand une idée me vient, elle passe comme du vent dans une cage si je ne la note pas sur-le-champ. Ma pensée s'écaille.
Aujourd'hui, à part mon nerf optique, mes conduits auditifs et mes artères qui durcissent, chez moi tout s'affaisse – et, d'abord, ma mémoire. Autrefois elle débordait, à présent elle me fuit.
Mon résumé de la politique actuelle était impubliable : - Il y a les rêves socialistes : accueillir tout le monde. Puis il y a ceux de droite : foutre tous ces intrus dehors...
Comme le vent abat un chêne, une simple phrase détruit un rêve.
Surtout ne jamais plaider coupable face à un adversaire, même animé des meilleures intentions.
On ne graisse pas une porte qui ne grince pas et me sentant déjà sous le charme, il s'est dispensé de faire la roue.
Ce qu'on appelle notre vie privée, c'est ce dont nous avons le droit de priver les autres.