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Nous sommes une civilisation qui sait faire la guerre, mais qui ne sait plus faire la paix.
Guglielmo Ferrero
A mesure que la grande industrie s'empare du monde, la vie devient plus mobile et le gouvernement de l'Etat plus compliqué.
La guerre n'est plus, pour le monde occidental, un danger intermittent, qui menace et épouvante du dehors ; c'est une obsession, qui effraye du dedans et se nourrit d'elle-même, comme toutes les idées fixes.
Dans les civilisations quantitatives, les richesses sont déjà mobiles par elles-mêmes, mais inviolables. Elles perdent leur mobilité et leur valeur, elles meurent si on veut les faire changer de propriétaire par la force.
Avec les machines à vapeur et avec l'électricité, l'insomnie du monde a commencé.
L'humanité marche à reculons vers l'avenir, les yeux tournés vers le passé.
Une production qui aspire à multiplier les biens de l'existence requiert chez les hommes des envies insatiables, qui s'allument d'autant plus qu'elles se satisfont davantage.