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Les satyres et les pyraustes Les égypans les feux follets Et les destins damnés ou faustes...
Guillaume Apollinaire
Je connais gens de toutes sortes Ils n'égalent pas leurs destins.
Maraudeur étranger malheureux malhabile Voleur voleur que ne demandais-tu ces fruits Mais puisque tu as faim que tu es en exil Il pleure il est barbare et bon pardonnez-lui.
Ta mère fit un pet foireux Et tu naquis de sa colique.
Après trois ans de mariage, il n'avait pas encore d'enfant. Dans l'espoir d'en obtenir un, il fit suivre à sa femme les prescriptions des plus grands médecins. Il la mena en vain aux sources réputées merveilleuses contre la stérilité.
Comme cette femme est mennonite Ses rosiers et ses vêtements n'ont pas de boutons Il en manque deux à mon veston La dame et moi suivons presque le même rite.
Une belle Minerve est l'enfant de ma tête - Une étoile de sang me couronne à jamais...
Ecoutez la chanson lente d'un batelier Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes.
Les grands hommes qui n'ont pas leur statue sont légion.
De Chine sont venus les pihis longs et souples Qui n'ont qu'une seule aile et qui volent par couples.
Rien n'est mort que ce qui n'existe pas encore - Près du passé luisant demain est incolore.
Mais une grande voix venue d'un mégaphone Dont le pavillon sortait. De je ne sais quel unanime poste de commandement. La voix du capitaine inconnu qui nous sauve toujours cria : Il est grand temps de rallumer les étoiles.
Ma Lou je coucherai ce soir dans les tranchées Qui près de nos canons ont été piochées.
Tu pleureras l'heure où tu pleures - Qui passera trop vitement - Comme passent toutes les heures.
L'honneur tient souvent à l'heure que marque la pendule.
Il vaut mieux être cocu qu'aveugle. Au moins, on voit les confrères.
Les sapins en bonnets pointus De longues robes revêtus Comme des astrologues Saluent leurs frères abattus Les bateaux qui sur le Rhin voguent.
Il y a un poème à faire sur l'oiseau qui n'a qu'une aile.
L'anémone et l'ancolie - Ont poussé dans le jardin - Où dort la mélancolie - Entre l'amour et le dédain.
Les feuilles ô liberté végétale ô seule liberté terrestre.
Elever la peinture au rang des émotions de la musique et de la poésie.
Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneux Et son boeuf lentement dans le brouillard d'automne Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux.
Paris comme une jeune fille S'éveille langoureusement Secoue sa longue chevelure Et chante sa belle chanson.
Mon pauvre coeur est un hibou Qu'on cloue, qu'on décloue, qu'on recloue. De sang, d'ardeur, il est à bout. Tous ceux qui m'aiment, je les loue.
Allô, allô Mademoiselle - Je ne suis plus abonné au téléphone - Je me désabonne.
O mon ombre en deuil de moi-même.
Les vieilles femmes Tout en pleurant cheminent Et les bons ânes Braillent hi-han et se mettent à brouter les fleurs Des couronnes mortuaires.
Les becs de gaz pissaient leur flamme au clair de lune.
Oui, ma Lou, tu es ma Lou à moi, ma chose vivante que j'aime infiniment, mon bijou précieux, ma petite perle ronde comme ton derrière, comme tes deux petits seins infiniment jolis et si joliment fleuris de deux roses sans épines.
On peut être poète dans tous les domaines : il suffit que l'on soit aventureux et que l'on aille à la découverte.
Et la mer au soleil ne supporte que l'ombre Que jettent des oiseaux les ailes éployées.
Ma bitte devint plus brune, mes poils formèrent une jolie barbiche, ma voix était devenue profonde.
Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent Tout l'or des nuits tombe en tremblant s'y refléter La voix chante toujours à en râle-mourir Ces fées aux cheveux verts qui incantent l'été.
Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait.
Je souhaite dans ma maison : Une femme ayant sa raison, Un chat passant parmi les livres, Des amis en toute saison Sans lesquels je ne peux pas vivre.
Mais nous étions bien mal cachés Toutes les cloches à la ronde Nous ont vus du haut des clochers Et le disent à tout le monde.
Léger ... n'est pas un mystique, il est peintre.
Il est grand temps de rallumer les étoiles.
Intercalées dans l'an c'étaient les journées veuves Les vendredis sanglants et lents d'enterrements De blancs et de tout noirs vaincus des cieux qui pleuvent Quand la femme du diable a battu son amant.
Où sont-ils ces beaux militaires - Soldats passés - Où sont les guerres - Où sont les guerres d'autrefois.
Le fleuve est pareil à ma peine Il s'écoule et ne tarit pas.
On imagine difficilement A quel point le succès rend les gens stupides et tranquilles.
Et dans les champs les coquelicots se fanent en se violaçant Et en répandant une odeur opiacée.
Je passerais ma vie touchant mon piano En écoutant l'ivoire ordonner l'harmonie Cet ivoire que choque parfois mon anneau L'harmonie des beaux airs de France et d'Italie.
Je suis la tristesse même, mais non la vilaine et pauvre tristesse qui assombrit tout. La mienne brille comme une étoile, elle illumine le chemin de l'Art à travers l'effroyable nuit de la vie.
On ne peut pas transporter partout avec soi le cadavre de son père.
Nous lirons le charmant poème - Des grâces de ton corps joli.
La joie venait toujours après la peine.
J'ai cueilli ce brin de bruyère - L'automne est morte souviens-t'en - Nous ne nous verrons plus sur terre - Odeur du temps brin de bruyère - Et souviens-toi que je t'attends. - Il y a un poème à faire sur l'oiseau qui n'a qu'une aile.
Oh ! l'automne l'automne a fait mourir l'été.