Images
Près de l'amour, tout sait charmer ; Loin de l'amour, tout est tristesse : Il faut aimer.
Gustave Nadaud
Le premier dit d'un ton sonore : - Le temps est beau pour la saison. - Brigadier, répondit Pandore, Brigadier, vous avez raison.
L'exercice du bien n'est pas si dispendieux qu'on le pense, Et dans les miettes d'un repas, on peut trouver une existence.
Si je marche plus droit qu'un autre, - C'est que je boite des deux pieds.
Soyons toujours ce que nous sommes, Frères par notre infirmité ; On peut, en méprisant les hommes, Aimer encore l'humanité. Semez, semez, sans espérance, Les bienfaits qui font des ingrats ; La vertu ne me touche pas Quand elle attend sa récompense.
Ma grand'mère vous dira Que tout dégénère Si le siècle qui viendra Ne vaut pas son père, Nos descendants, Dieu merci, En verront de grises... Allons à Montmorency Cueillir des cerises.
Sire, quelle erreur est la vôtre, Je suis criblé de cors, voyez : Si je marche plus droit qu'un autre, C'est que je boite des deux pieds.
Près de l'amour, tout va sourire ; Les plaisirs naissent à l'entour ; C'est un bonheur qu'on ne peut dire. C'est l'espoir d'un autre séjour. Tout s'émeut, s'élève et respire, Près de l'amour.
Rester, c'est exister : mais voyager, c'est vivre.
A quelles cruelles épreuves Seront soumis les fils ingrats ! L'affection, comme les fleuves, Descend et ne remonte pas.
Je garderai de mon martyre, Je garderai de mon bonheur, Une tristesse au fond de mon sourire, Comme un sourire au fond de ma douleur.
Il est un air à la fois vif et tendre Dont j'ai gardé le touchant souvenir ; J'aimais jadis, j'aime encore à l'entendre ; Il m'annonçait qu'elle devait venir.
C'est bonhomme - Qu'on me nomme ; - Ma gaieté, c'est mon trésor, - Et Bonhomme vit encor.
Loin de l'amour, la foi s'envole, C'est un voyage sans retour Dans un navire sans boussole. Les fleurs languissent loin du jour ; Le coeur se fane et s'étiole Loin de l'amour.