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Un acteur qui joue avec ses tripes est un acteur qui va mourir d'un cancer de l'intestin.
Guy Bedos
A en croire mon conseiller fiscal, je suis condamné aux bravos forcés à perpétuité.
Une très jeune femme peut tomber sincèrement amoureuse d'un vieil homme, principalement s'il est riche.
A la télé, jusqu'à cinquante ans, on fait des émissions. Après, on fait des archives.
Je vais bien. Et si tout le monde allait aussi bien que moi, j'irais beaucoup mieux.
Pour les aveugles, on dit non-voyant, pour les sourds, non-entendant, et pour les cons, non-comprenant.
Le comique télé est à l'humour ce que le surgelé est à la grande cuisine, c'est du rire pour micro-ondes.
L'homme est un roseau pensant inconsolable et gai.
Aussi agaçante et chichiteuse que puisse être la gauche caviar, je la préfère tout de même à la droite choucroute !
Sondage A : 92 % de Français s'estiment heureux. Sondage B : 2 millions d'analphabètes en France. A mon avis, dans les 92 %, il y en a qui ne connaissent pas leur malheur.
Vouloir définir l'humour, c'est prendre le risque d'en manquer.
C'est fou le nombre de perroquets du rire qui s'épanouissent sur les écrans de télévision. Inconscients ou pas, ils sombrent tous dans le pastiche ou le plagiat. Ce ne sont plus des clowns, ce sont des clones.
Sur Canal, j'étais aussi à l'aise qu'un vieux loup au Jardin d'Acclimatation.
Dans un schéma classique, on passe du stade oral au stade anal : moi, je suis resté bloqué entre les deux, au stade nombril.
Aujourd'hui, j'ai décidé de me tuer. Quand ? Je ne sais pas. Je choisirai le jour et l'heure.
Se marier c'est être aussi bien avec elle que si on était tout seul.
Je torche, je lange, je baigne, je douche, je nidinase, je bananiase, je lactacyde, je mutelase, je mitosyle, je fredonne et je trois-petits-cochonne. Bref, je suis un père admirable.
Le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit.
En tournée en Suisse, je tombe sur mon horoscope : Gémeaux, cessez de faire le pitre, cela ne fait plus rire personne.
L'inverse de l'humour, ce n'est pas le sérieux, c'est la soumission.
Pour certains journalistes, l'humour est une langue étrangère. Ils ont besoin de sous-titres.
La liberté ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.
Le vrai plaisir de la dispute, c'est la réconciliation.
Etre prêt à mourir pour le peuple ça ne signifie pas qu'on est prêt à vivre avec.
Le premier gouvernement à contester, c'est sa mère.
Il faut payer les enseignants. Sinon, c'est les enfants qui payent.
Le suicide, c'est l'ultime expression de la liberté. De savoir que l'on peut choisir sa mort, ça aide à vivre.
Qui n'a rien, ne risque rien.
La mégalomanie c'est la silicone des artistes.
Aux alentours de la soixantaine, deux seules vraies questions se posent : 1. Je meurs quand ? 2. De quoi ? Tout le reste est diversion.
La célébrité n'est pas facile à assumer, je ne vois rien de pire, si peut-être, l'anonymat.
La différence entre un steward et un serveur, c'est que le serveur, il n'est pas obligé d'apporter au client un sachet pour vomir.
Le métier d'artiste, c'est de faire passer au singulier des émotions pluriels. Nous sommes les hauts-parleurs des anonymes.
Il ne faut pas prendre les gens pour des cons, il y a assez de cons qu'on prend pour des gens.
Ce n'est pas tant l'argent gagné qui compte. C'est la somme de lâchetés, de renoncements et de trahisons de soi-même qu'on a dû accomplir pour parvenir à l'empocher. C'est ça, l'argent cher.
C'est ma façon à moi d'être féministe, je tire sur les femmes autant que sur les hommes.
Les militaires font penser à une troupe de théâtre qui répéterait toujours sans jamais jouer. A défaut de tuer des gens, ils tuent le temps.
Les femmes, chez nous, représentent la moitié du corps électoral. Vu comme ça, le corps électoral, ça m'excite.
En milieu hospitalier, on traite beaucoup mieux les moribonds que les nourrissons. En tant que père, ça énerve, mais en tant que futur mort, ça rassure.
La fonction de l'intellectuel et de l'artiste est d'exprimer ce que tout le monde peut voir, de s'emparer d'une parole plurielle pour la faire partager.
Qui aime bien châtie bien, qui n'aime pas châtie encore mieux.
Ma vie a passé à expier les horreurs du colonialisme. J'ai beaucoup de mérite à être militant antiraciste, car j'ai passé mon temps à me castagner avec les Arabes.
En France, quelques personnes avaient promis à des milliers d'autres personnes de changer la vie, et puis ils ont changé d'avis.
On ne donne la parole qu'à ceux qui veulent la prendre.
On compare souvent les hommes politiques à des acteurs. C'est très injuste pour les acteurs.
Si le dégoût du monde conférait à lui seul la sainteté, je ne vois pas comment je pourrais éviter la canonisation.
La différence entre le peuple et le public, c'est que le public paye... Mais à l'usage, on s'aperçoit qu'un billet de théâtre est souvent moins coûteux qu'un bulletin de vote.
Rien que d'en parler, la maladie, ça me tue.
Lorsque le coeur montre son cul, le théâtre devient un bordel.
Finalement, la démocratie est un système très surfait. Après le permis de pêche et le permis de chasse, il faudrait instituer le permis de vote.