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Mourir est-ce rien d'autre que l'apprentissage d'un langage nouveau, la modulation infinie du verbe partir quand il ne se conjugue plus ?
Guy Goffette
Peut-être qu'il fait toujours nuit quand on a grandi ?
L'eau, quand elle monte d'un regard de femme, peut tout renverser, et il n'y a pas de mur qui tienne, surtout si le mur est un homme qui vit et vibre dans l'azur comme un violoncelle.
Au fond, les vrais voyages sont immobiles. Immobiles et infinis. Solitaires. Silencieux. Souvent, ils commencent dans une chambre où l'on est enfermé parce qu'il pleut ou parce qu'on est malade, obligé de garder le lit.
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours vécu en exil (je ris, bien entendu, comme vous, de la grandiloquence de l'expression, de son petit côté hugolien : on s'exagère si facilement sa misère quand il pleut).
Et qu'est-ce qu'une goutte de lait dans le sein d'une mère, si ce n'est pas déjà l'enfant qui appelle et qui crie ?