Images
Une femme qui fait une scène peut dire des absurdités sans fin, qui font mouche ou tombent à côté ; une femme silencieuse exprime tout.
H. G. Wells
La vie est née dans la violence. Sur la tête de chacun de nous pèse la malédiction ancestrale de cinquante millions de meurtres.
Il y a des mensonges même dans sa bouche : ses fausses dents.
Les hommes même cultivés ne se rendent pas compte des puissances cachées dans les livres de science. Dans ces volumes, il y a des merveilles, des miracles.
Politiquement parlant, l'empire anglais est fait d'une collection d'accidents hétérogènes. Nous n'avons pas plus sujet d'en être fiers qu'un caillou de sa forme.
Un homme de lettre porte avec soi, dans sa tête, une collection d'outils tranchants : son vocabulaire.
La recherche de la vérité divine est semblable au lavage du minerai d'or : pas une parcelle n'a la moindre valeur tant que la plus grande partie n'a pas été emportée par l'eau courante.
Nous entrons dans une ère de progrès qui se poursuivra, sans cesse plus vaste, sans cesse plus confiante, à tout jamais.
Il n'est pas bon, pour un médecin, d'admettre qu'il ne se sent pas bien.
Notre vraie nationalité est l'humanité.
Il n'y a qu'une espèce d'hommes qui soit totalement responsable de son propre malheur, celle des hommes qui trouvent la vie morne et ennuyeuse.
Ainsi quelque respectable dodo de l'île Maurice aurait pu, de son nid, envisager de cette façon les circonstances et, commentant l'arrivée d'un navire en quête de nourriture animale, aurait dit : nous les mettrons à mort à coups de bec, demain, ma chère !
Qu'est-ce que le sentiment du péché sinon la peur instinctive d'un animal non-adulte ?
Il n'y a pas d'intelligence là où il n'y a ni changement, ni besoin de changement.
La nature ne fait jamais appel à l'intelligence que si l'habitude et l'instinct sont insuffisants. Il n'y a pas d'intelligence là où il n'y a ni changement, ni besoin de changement.
C'est la douleur qui dicte au poète ses chants les plus émus.
Quand on devient vieux, on est obligé d'être concis...
La crise d'hier est la blague de demain.
C'était un hérétique né. Il ne croyait à rien, mais il croyait doublement à son incrédulité.
Ayez le courage de regarder la réalité en face. Alors seulement on pourra peut-être faire quelque chose.
Les pinces de notre esprit sont des pinces grossières ; en saisissant la vérité, elles la déforment toujours un peu.
Terrible est la punition de ceux qui transgressent la Loi. Nul n'échappe.
Ce monde est au bout du rouleau. La fin de tout ce que nous appelons la vie est proche et rien ne saurait en échapper.
Surveillez le premier quidam qui fait un joli coup dans ce genre-là, et je vous promets que vous ne tarderez pas à le perdre de vue... Il disparaît tout tranquillement, sans tambour ni trompette, et vous n'entendez plus jamais parler de lui.
Quand il passa près de moi, le monstre poussa une sorte de hurlement violent et assourdissant qui s'entendit par-dessus le tonnerre : Alouh ! Alouh !
La vérité est que je suis là tout entier, tête, mains, jambes, et le reste mais il se trouve que je suis invisible. C'est bien ennuyeux, mais c'est ainsi.
La publicité, c'est le mensonge légalisé.
... c'est cela qu'être adulte signifie : savoir assumer une responsabilité.
Les jeunes gens ont tout naturellement leur idéal particulier et c'est toujours le même.
La renonciation toujours ! Voilà la vie pour nous tous. Nous avons des désirs pour les abjurer, des sens pour les laisser périr insatisfaits. Nous ne pouvons faire vivre qu'une partie de nous-mêmes.
Comme tous les gens obèses à l'excès, il s'imaginait qu'il ne mangeait rien.
Une notion est quelque chose que vous pouvez manier à votre guise. Mais une idée, une idée générale surtout, a une façon de vous dominer, de vouloir vous subjuguer, qu'aucun esprit libre ne peut supporter.
L'univers est rythme. En toutes ses parties. Il y a une musique des atomes comme il y a une musique des sphères.
La grâce fondamentale et durable de la femme va jusqu'au squelette ; vous ne pouvez avoir un joli visage sans un joli crâne, tout comme vous ne sauriez avoir un joli visage sans une humeur charmante.
L'histoire humaine est par essence l'histoire des idées.
La lecture encombre la mémoire et empêche de penser.
Nous n'avons aucun contrôle sur les événements. Nous ne pouvons y échapper. Ils arrivent et nous les subissons.
L'histoire de l'humanité devient de plus en plus une course entre l'éducation et la catastrophe.
La pitié vient surtout nous bouleverser quand la souffrance trouve une voix pour tourmenter nos nerfs.
Il parlait lentement comme s'il s'exprimait en lettres majuscules.
... une explication qui était en soi une énigme.
On a toujours les défauts de ses qualités, rarement les qualités de ses défauts.
La vertu ne serait-elle alors qu'un manque d'imagination ?
Quand on a une femme supportable, il n'y a pas de raison pour la rendre veuve, dit-il.
Nous ne sommes que fantômes, et fantômes de fantômes, désirs semblables à des ombres de nuages et à des brins de paille qui tourbillonnent dans le vent !
Nulle beauté n'est une beauté pour son mari.
L'histoire, considérée par un esprit foncièrement honnête, a souvent l'apparence d'un enchevêtrement que l'on a pas encore su débrouiller.
La vie bonne, c'est celle qui recueille, passe au crible et rend utilisables pour l'espèce le plus grand nombre d'expériences, et qui contribue ainsi le plus efficacement au développement collectif.