Images
Trop de douceur écrite sur la figure. C'est le signe de ceux que l'on exploite.
Hélène Ouvrard
Il faut être riche de temps et d'argent pour avoir une vie intellectuelle : la culture n'est pas à la portée des démunis de la société.
Pour écrire, il faut se reprendre, soi. Etre capable d'entendre rire les pierres si l'on veut saisir sa propre voix.
Nous restons bien davantage le produit de notre éducation ou de notre milieu que nous ne devenons l'être de nos désirs...
Quand l'amour se tait, l'amour est mort.
Quoique l'on dise, le passé ne lie pas.
Les âmes sont ainsi. Elles se vendraient pour posséder un corps mais n'ont rien de plus urgent à faire que de quitter à la moindre défaillance celui qui leur a donné asile et nourriture.
Qui n'a pas su préserver une certaine foi n'a pas non plus d'espoirs.
Au fond, tout le mystère de la poésie est d'être attentif au monde.
L'amour et les affaires, c'est une drôle de paire. Ça va aussi bien ensemble que délicatesse et ambition.
L'amour est une lutte contre la partie de soi-même que l'on voit réfléchie dans l'autre.
Il faut sans cesse et sans cesse passer par toutes les étapes de la désillusion, se retrouver seul et toucher le fond de sa détresse. Choisir le difficile, l'impossible, la nuit, ce qui n'est pas dit. Ecrire est à ce prix - Vivre aussi.
Vivre c'est pécher. Et vous péchez par le seul fait d'exister...
Ce qui est le pire, au fond, ce n'est pas de renoncer à un être. On finit toujours par trouver des raisons. C'est de renoncer à ce qu'il représente dans une vie.
Le calme qui évoque la paix dans la nature, fait toujours présager, dans l'entourage des humains, quelque sinistre catastrophe, comme si leur état normal était l'agitation, le bruit et la fureur.
Un amour est un voyage aux confins de soi-même.
Le désir, le souvenir, l'espoir. Les trois temps d'un amour.
L'homme asservit tout ce qu'il touche, la nature, ses semblables, et davantage encore celui qu'il accable de son amour, homme ou femme.
Les puissants des cieux, comme ceux de la terre n'accordent leurs faveurs qu'à ceux qui leur renvoient l'image de leur propre gloire.
Synonyme de solitude, sinon de chasteté, le célibat n'a-t-il jamais satisfait personne...
La bonté des humains n'est qu'apparences. Derrière elles, on découvre le même vide que l'on sent en soi. Le froid d'une demeure vide. Où l'on ne peut vivre.
Le gouffre le plus angoissant qui soit : l'amour...
Seule la marge d'erreur ou d'ignorance qui se glisse dans l'évaluation de deux individus l'un par l'autre détermine vraiment la marge d'absence qui s'établit entre eux.
L'amour d'un enfant est un absolu. Il faut y répondre par l'absolu ou par rien du tout. Il n'y a pas de moyen terme.
La liberté n'a pas de prix. On paye la rançon qui nous a été demandée - fût-ce notre chair - le jour où l'on a compris qu'on ne pouvait vivre sans elle.
L'infidélité des femmes est-elle autre chose que l'abandon de celui qui en peut les mener plus loin que le point où elles sont rendues ?
L'absurdité est le véritable ordre des choses.
On croit parfois que la vie change les êtres. Non, elle ne fait que les révéler.
L'être est un mystère que l'on ne finit pas de creuser.
Il vaut mieux détruire soi-même ce qu'on aime que de laisser les autres le faire...
Il n'y a pas de sots métiers. Mais que d'absurdes !
Le temps est démesuré quand on est petit et qu'on attend.
Nos instincts, ceux qu'en nous-mêmes nous condamnons, ne sont vaincus que le jour où nous les avons épuisés par la satisfaction car à travers eux s'éteint aussi graduellement la cause qui les a fait naître.
Une grande douleur, un grand amour, s'effacent-ils vraiment ?
Le bonheur, cela ne s'installe pas dans la permanence, le malheur, oui.
On ne peut être heureux que parmi ses pairs. Quand on ne peut changer les autres, mieux vaut devenir comme eux...
L'amour passe et choisit ses élus...