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L'amour, c'est parfois si intense, si fulgurant, presque douloureux, que nous ne pouvons le vivre que pendant quelques instants rares et privilégiés. Tenter de les prolonger, quelle erreur.
Hélène Rioux
La haine et l'amour sont si proches. La passion nous charrie sans ménagement de l'une à l'autre. La haine serait-elle donc la plus violente, la plus exacerbée des formes de l'amour ?
Quoi qu'on dise, ce n'est jamais facile, l'enfance. On s'illusionne quand on le décrit comme un paradis perdu.
La vie quotidienne aliène et voile la vraie vie, la vie quotidienne permet trop de compromis.
Vivre ensemble, c'est partager. Le danger, c'est de s'annihiler l'un l'autre.
Le bonheur dont on se souvient est souvent un bonheur perdu.
Victoires et défaites, les guerres se ressemblent toutes, les victoires des uns sont toujours les défaites des autres, rien de tout cela n'a de sens.
Le don de soi s'exprime dans l'absolu, dans la vie quotidienne, on devient mesquin, on se met à compter, à calculer.
L'amour, n'est-il donc qu'une idée, qu'un rêve irréalisable ? Une recherche désespérée de la perfection ? Ne peut-il pas se traduire par des gestes imparfaits, préparer un repas, aller travailler, sans pour autant perdre sa splendeur ?
En qui croire, si les meilleurs amis trahissent aussi ?
Quand on vise le coeur, on frappe toujours ailleurs.
L'amour humain n'est pas à la mesure des rêves de l'enfant.
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