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Les fantasmes ne commandent pas la vie sexuelle, ils en sont la nourriture.
Henri Barte
La pratique masturbatoire est une véritable usine à fantasmes, un puissant surgénérateur de particules mentales érotiques.
La mésentente sexuelle d'un couple n'est jamais anodine.
Disserter sur la valeur érotique du clitoris, ce "petit pénis", sur les zones érogènes, sur la sensibilité d'un vagin ou la taille d'un phallus, c'est ignorer que le corps dans son entier participe à la sexualité.
La vie sexuelle, comme toute structure vivante, connaît un processus évolutif de croissance, de maturation, puis de décrépitude.
La femme aime le sexe. Constat incongru pour les uns, sidérant pour les autres.
La sexualité virile est un mythe soigneusement entretenue pour maintenir la femme sous l'emprise du porteur du pénis !
La sexualité humaine est ce qui fonde le grave et le sérieux, le ludique et l'agréable, mais aussi le pathétique et le tragique de l'existence.
Ignorant presque tout de la jouissance féminine, conscient sans vouloir se l'avouer de ses propres faiblesses, l'homme est à jamais terrifié par l'énigme irrésolue de la grotte primitive.
L'apologie de l'orgasme masculin se confond avec celle du phallus : petit organe deviendra grand et fort, mais à grand triomphe, brève victoire et tristesse post-coïtale.
L'accouplement passe pour être un comportement universel : il n'est qu'une occupation partagée par une majorité.
Le plaisir, sa recherche comme son refus, préoccupe également l'homme et la femme.
La pensée primitive de l'être humain n'est pas l'envie de procréation, mais la recherche de la satisfaction, de la jouissance individuelle, l'auto-érotisme.