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Perdu d'avance est l'homme qui ne suit pas ses rêves.
Henri Gougaud
... les vrais outils de Dieu sont les plus faibles des êtres parce qu'eux seuls savent faire germer l'amour sans méfiance dans l'âme de ceux qui les contemplent.
Par malheur, les plus vrais, les plus bienfaisants des sentiments ne peuvent vivre que dans un grand silence solitaire, au plus obscur de nos chairs, de nos sangs, de nos brumes.
C'est sur la figure que l'on porte aujourd'hui l'uniforme.
Quand la haine vient aux femmes, que Dieu protège ceux qui les ont bafouées.
On n'oublie jamais ce qu'on aime.
Il en va ainsi de la vie. Elle n'a de foi qu'en elle-même. Quand aucune pensée ne l'entrave elle va contre toute raison sans autre but que d'être encore, un jour, une heure, un pas de plus.
Dans combien de regards il alluma cette sublime foi aux illusions sans laquelle la vie n'aurait pas plus de goût qu'un parcours de hasards et de nécessités ?
- ... aller au bout du monde. - Dieu du ciel ! pour quoi faire ? - Pour être là, debout sur la dernière falaise, avec l'infini devant lui et appeler quelqu'un, je ne sais qui.
Trahir les puissants est le devoir des pauvres, s'ils veulent vivre dignement.
... l'âme de celui qui met un fils au monde ne peut pas croire au silence du néant.
Je veux savoir, user mon esprit à le frotter jusqu'à la transparence contre tous les mystères du monde.
Les vrais chemins sont ceux du coeur, pas ceux du monde.
Apprendre sans repos à voir clair dans le jeu de ceux qui veulent nous tenir en bride afin d'en être libres, dans le jeu de Dieu afin qu'il soit servi, et dans nos coeurs afin qu'ils soient en paix, voilà, assurément, le seul travail qui vaille.
... les contes sont des femmes enceintes, ils portent la vraie vie en eux, l'oreille est le berceau où ils la mettent au monde, et qui ne les croit pas est plus fou qu'ils ne sont !
Où est le pouvoir de contraindre, l'amour n'est pas.
... Dieu est le rêve des pauvres, et le diable la folie des puissants.
... il se sentit bientôt encombré de tendresse.
Le rire est meilleur que la prière pour le salut de l'âme.
Le sommeil des hommes est à nos anges visiteurs ce qu'un jardin est aux enfants.
... la tranquillité des pauvres est dans le mépris des puissants...
Cet homme est comme une forêt, il se croit tout obscur, il est partout troué de rayons de soleil.
(On reconnaît un égaré) à ce qu'il en vient à maudire sa propre vie, sur le chemin où il est.
Quand on veut perdre un homme ..., il n'est pas nécessaire de lui mentir. Il suffit de lui opposer une vérité assez lumineuse pour l'aveugler, et assez forte pour qu'il se casse la tête contre elle.
Ce qui rend effrayants les masques du pouvoir est l'irrémédiable absence d'amour.
De quel secours, de quel bienfait serait un compagnon de route occupé d'espérances semblables aux siennes, et cheminant vers les mêmes mystères !
... la mort n'est rien, elle est sans cesse derrière vous, elle est la poussière de vos semelles. La vie est devant, toujours devant, allez à elle, ne vous retournez jamais.
L'amour donne vie à qui aime.
Peut-être Dieu est-il cela : l'âme des mots.
Pour juger sans faute ... il ne faut pas avoir le pouvoir de condamner.
Mais qui peut pénétrer l'intimité des êtres ? Seigneur, la distance est moins longue du regard à l'étoile que de l'oeil du dehors à la vie du dedans !
Ainsi l'amour n'est pas ce sentiment convenable dont les prêtres ornent leurs homélies, mais la force même qui pousse tout ce qui vit en ce monde à franchir les jours et les nuits.
... seul le souffle de l'amour peut porter sans dommage d'un être à l'autre les nourritures de l'âme.
Un conseil, pour moins souffrir : ôte-toi de la cervelle que tu as le pouvoir de gouverner ta vie. Laisse aux autres cette illusion.
Qui donc a pénétré assez profondément les mystères de la vie pour affirmer le vrai, le faux ou l'impossible ?
Seuls, les puissants et les grands brigands confondent la vie et le monde. Ils sont fous ; ils croient que pour atteindre le paradis il suffit de poser son cul sur la tête des pauvres et de les cravacher pour les pousser au ciel.
Dieu n'attend rien de nous. Ni au ciel, ni ailleurs il n'est de tribunal. En nous seuls sont nos juges, et nos propres bourreaux, et nos mauvais larrons.
Il avait cette étrange vertu de s'éclairer soudain, comme un ciel délivré après un temps d'orage.
... elle était en vérité de ces êtres irréductibles qui par haine du monde ou par rage de vivre ne renoncent jamais à mordre ou à aimer.
Ce qu'on pense, ce qu'on veut, ne veut pas, ce qu'on craint, qu'on espère, tout cela va et vient, ce n'est pas la vraie vie, c'est la couleur du temps.
Dans l'ombre ou la lumière, (la rivière) court avec la même foi.
Elle était de ces êtres qui ne gaspillent pas leurs battements de coeur en inquiétudes subalternes.
Quelle bizarre folie que la vie en ce monde !
Les larmes sont la pluie de l'âme. Elles lavent toutes les crasses.
Ne rien attendre, ... ne rien vouloir, être accueillant à tout ce qui peut advenir, savoir Dieu indifférent et lui faire pourtant confiance.
... la tendresse et le corps d'une femme, ce paradis des pauvres en espoir.
... le plus grand péché est sans doute de refuser l'amour quand il vient dans une vie, malgré le mal qu'il fait.
Il est des routes qui vont au feu, d'autres aux cimes, d'autres aux villages. A chacun la sienne. J'ignore ce qu'est la pureté, mais je sais que la folie est de ne pas suivre sa route.
Ainsi les hommes traversent les jours et les nuits du monde, cherchent et parfois trouvent pour quelle oeuvre ils sont un instant venus.
En vérité, nous soupçonnons parfois notre mémoire d'enchanter faussement le passé, alors qu'elle est fidèle à ce qui fut, et que seules sont trompeuses les mélancolies qui nous font douter d'elle.