Images
Le coup d'aile de l'imaginaire est nécessaire pour que le vécu devienne un vécu écrit. Pour que l'inconscient se manifeste sans le dire.
Henry Bauchau
Au cours d'une vie nous devons, et nos vérités partielles avec nous, mourir plusieurs fois. Ce que l'idéologie a méconnu, c'est qu'on meurt pour renaître.
Quand on est un disciple, on en arrive presque toujours à devoir tuer le maître en soi.
Mais la beauté de notre temps est une beauté foudroyée qu'on ne peut atteindre qu'à travers le noir, toujours plus noir.
Je voudrais faire l'économie de toutes les morts que j'ai vécues, de celles que je devrai vivre encore. Je ne peux pas, je suis dans ce temps, dans ce monde, il n'y en a pas d'autre.
On n'invente pas les personnages, ils existent dans l'inconscient, il faut les laisser sortir.
Obéir comme une plante qui sort de la terre, comme un ruisseau qui s'écoule.
Dominer ses entraves, se libérer ou alors la vie est trop torturante et vivre n'est plus supportable.
L'art s'adresse toujours en l'homme à une part civilisée, même si cette civilisation est encore primitive aux yeux de celles qui suivent.
Je crois que tu ne comprendras jamais rien à la haine. La haine, c'est l'amour en dur.
Finalement l'amour est une lumière, une chaleur, c'est aussi un noeud, un noeud coulant : ne va pas trop vite, ne va pas trop loin, sinon ça va serrer.
Lui et moi, nous faisons partie du peuple accablé par la sourde terreur de ne pas comprendre le monde et ce qui s'y passe. Mais nous ne nous rendons pas. Pas encore !
J'écoute le mieux que je peux et comme il y a en moi une forte présence de la mort, j'entends leur parole de mort, de condamnation d'eux-mêmes qui s'élève en majeur sur un fond d'amour et d'espoir en mineur.