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À quoi bon emprunter sans cesse le même vieux sentier ? Vous devez tracer des sentiers vers l'inconnu. Si je ne suis pas moi, qui le sera ? La marche est une lecture du lieu qui prélude à la compréhension inépuisable de Soi.
Henry David Thoreau
Le poète est celui qui peut écrire aujourd'hui une authentique mythologie sans l'aide de la postérité.
Le génie est une lumière qui rend la pénombre visible, comme l'éclair d'un orage, qui fracasse par hasard le temple du savoir.
Un homme grognon, grossier, original, silencieux, un homme mal dressé ; voilà de l'espérance.
Sous un gouvernement qui emprisonne un seul être injustement, la juste place du juste est aussi en prison.
ll est aussi difficile de se voir soi-même que de regarder en arrière sans se retourner.
Il y a des intervalles dans le chant mélodieux de la grive des bois, sur lesquels j'aimerais émigrer – terres sauvages que nul colon n'a conquises, auxquelles, me semble-t-il, je suis déjà acclimaté.
Impossible d'écrire bien et sincèrement si on ne le fait pas dans la joie. Le corps, le sens doivent travailler avec l'esprit ; l'expression est l'acte du corps tout entier.
Il n'y a pas d'autre remède à l'amour que d'aimer plus encore.
Deux personnes sont nécessaires pour dire la vérité, une pour parler et l'autre pour écouter.
La poésie n'est autre chose que la santé du discours.
En tuant le temps on blesse l'éternité.
Donnez-moi la pauvreté qui jouit de la vraie richesse.
La musique est le son que les lois universelles ont promulgué. C'est le seul air assuré. Il y a dedans des accords qui surpassent la foi d'un homme dans la noblesse de sa destinée.
En orient, les femmes cachent religieusement qu'elles ont un visage, en occident, qu'elles ont des jambes. Dans les deux cas, elles montrent jusqu'à l'évidence qu'elles ont peu de cervelles.
A quoi bon emprunter sans cesse le même vieux sentier ? Vous devez tracer des sentiers vers l'inconnu.
L'oppresseur ne se rend pas compte du mal qu'implique l'oppression tant que l'opprimé l'accepte.
Je rêve d'un peuple qui commencerait par brûler les clôtures et laisser croître les forêts !
La nature n'est rien, si ce n'est qu'elle fait s'exprimer l'homme et qu'elle le reflète.
Ils sont un millier à couper les branches du mal contre un seul qui s'attaque à ses racines.
Lisez d'abord les meilleurs livres, de peur de ne les lire jamais.
Ni la contrainte, ni la sévérité, ne vous ouvriront l'accès de la vraie sagesse, mais bien l'abandon et une joie enfantine. Quoi que ce soit que vous vouliez apprendre, abordez-le avec gaieté.
L'Ouest dont je parle n'est rien qu'un synonyme du mot "sauvage", et ce que je me prépare à dire, c'est que dans la Vie sauvage repose la sauvegarde du monde.
Ce qu'un homme pense de lui-même, voilà ce qui règle ou plutôt indique son destin.
J'appris au moins ceci par mon expérience : que si l'on avance avec confiance dans la direction de ses rêves, si l'on s'efforce de vivre la vie que l'on a imaginée on trouvera un succès inattendue dans la vie ordinaire.
Nous ne saurions nous passer de nos péchés, ils sont la grande route de la vertu.
Personne n'a la responsabilité de tout faire, mais chacun doit accomplir quelque chose.
Ce n'est pas par leur architecture mais plutôt par la puissance de leur pensée abstraite que les nations devraient essayer de se perpétuer dans la mémoire des hommes.
Ceux que nous aimons, nous pouvons les haïr. Les autres nous sont indifférents.
Ce qu'on appelle résignation n'est autre que du désespoir confirmé.
Etre philosophe, c'est résoudre quelques-uns des problèmes de la vie non seulement en théorie, mais en pratique.
Nous empoisonnons notre vie par des détails. Simplifions, simplifions.
Presque tous les hommes savent gagner de l'argent, mais il n'y en a pas un sur un million qui sache le dépenser. Qui le saurait n'en aurait jamais gagné.
Il n'y aura jamais d'Etat foncièrement libre et éclairé tant que cet Etat ne reconnaîtra pas l'individu comme une puissance supérieure et indépendante d'où découle son propre pouvoir et sa propre autorité, et n'agira pas en conséquence.
Il existe de nos jours des professeurs de philosophie, mais de philosophes, point.
L'homme qui se dévoue entièrement à ses semblables risque de passer à leurs yeux pour un être sans valeur et égoïste, tandis que celui qui ne leur consacre qu'une petite partie de lui-même est appelé du nom de bienfaiteur et de philanthrope.
C'est la présence qui fait le silence d'une chambre.
La jeunesse s'accroche au bonheur comme à un droit inaliénable.
La Nature est une personnalité si vaste et universelle que nous n'avons encore jamais vu le moindre de ses traits.
L'art de la vie, de la vie du poète, c'est d'être occupé sans avoir rien à faire.
Il n'est pas d'individu plus fatalement malavisé que celui qui consume la plus grande partie de sa vie à la gagner.
L'ignorance d'un homme n'est pas seulement utile, mais belle aussi, tandis que son prétendu savoir se révèle souvent pire qu'utile en sus d'être laid. A quel homme vaut-il mieux avoir affaire, à celui qui ne sait rien sur un sujet et, ce qui est extrêmement rare, sait qu'il ne sait rien, ou bien celui qui sait vraiment quelque chose dans ce domaine, mais croit tout savoir ?
En fait d'ébriété, qui ne préfère s'enivrer de l'air qu'il respire ?
Si humble que soit votre vie, faites-y honneur et vivez-la, ne l'esquivez pas et n'en dites point de mal. Elle n'est pas aussi mauvaise que vous. C'est lorsque vous êtes le plus riche qu'elle paraît le plus pauvre.
Je me demande ce que fait le monde en ce moment. Voilà trois heures que je n'ai même pas entendu la moindre sauterelle dans les fougères.
La vraie politesse n'est que la confiance et l'espérance dans les hommes.
Lorsque les vieilles gens vous diront que vous ne pouvez faire quelque chose, essayez, et vous découvrirez que vous pouvez le faire. Que les vieux agissent comme des vieux, les jeunes comme des jeunes.
L'homme qui n'est qu'intelligence, l'homme prosaïque, est une fleur stérile qui n'a que des étamines ; le poète est une fleur féconde et complète.
Dans les relations humaines, le drame ne commence pas quand il y a un malentendu sur les mots, mais que le silence reste incompris.
Frapper à la racine du mal équivaut à en couper mille branches.