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La maladie fait trouver du plaisir dans la santé, le mal dans le bien, la famine dans l'abondance, l'épuisement dans le repos.
Héraclite
A tous les hommes échoit de se connaître eux-mêmes et d'avoir l'esprit clair.
Chaque jour est comme tout autre jour.
Face au divin, le plus sage des humains aura l'air d'un singe.
La sagesse consiste en une seule chose, à connaître la pensée qui gouverne tout et partout.
La pensée est la plus haute vertu ; et la sagesse consiste à dire des choses vraies et à agir selon la nature, en écoutant sa voix.
Le soleil se renouvelle chaque jour. Il ne cesse pas d'être éternellement nouveau.
Si le bonheur résidait dans les plaisirs du corps, nous proclamerions heureux les boeufs quand ils trouvent des pois à manger.
Un âne choisirait des chardons plutôt que de l'or.
Les hommes dans leur sommeil travaillent fraternellement au devenir du monde.
On ne peut pas descendre deux fois dans le même fleuve.
L'homme quand il est ivre est conduit par un enfant tout petit et trébuche et ne fait pas attention où il va, ayant l'âme humide.
Les porcs se lavent avec le fumier, les oiseaux avec la poussière et la cendre.
Mort, c'est tout ce que nous voyons éveillés ; songes, ce que nous voyons en dormant.
Ce qui est contraire est utile et c'est de ce qui est en lutte que naît la plus belle harmonie ; tout se fait par discorde.
Les yeux sont des témoins plus fidèles que les oreilles.
Ce qui attend les hommes morts, c'est tout autre chose que leur espérance et leur opinion.
Si le bonheur était dans les délectations du corps, nous dirions que les boeufs sont "heureux", lorsqu'ils trouvent du bon fourrage à manger.
Parmi les choses répandues au hasard, le plus beau : le cosmos. L'harmonie invisible plus belle que la visible. Nature aime se cacher.
Le temps est un enfant.
Le comportement humain n'enferme pas les connaissances ; le divin si.
Il faut se souvenir aussi de celui qui oublie où mène le chemin.
Les ânes préféreraient la paille à l'or.
Pour ceux qui entrent dans les mêmes fleuves, autres et toujours autres sont les eaux qui s'écoulent ; et les âmes à partir des liquides s'en vont en vapeurs.
Il ne serait pas meilleur pour les hommes que tous leurs voeux soient accomplis.
Mieux vaut étouffer une injure qu'un incendie.
La présomption ? Une maladie sacrée. La vue ? Une tromperie.
Les honneurs tiennent en esclavage les dieux et les hommes.
Nous entrons et n'entrons pas, nous sommes et ne sommes pas dans les mêmes fleuves.
Le temps est un enfant qui joue au trictrac. Ce royaume est celui d'un enfant.
Les yeux et les oreilles sont pour les hommes de piètres témoins s'ils ont des âmes qui n'en comprennent le langage.
Ce monde-ci, le même pour tous les êtres, aucun des dieux ni des hommes ne l'a créé ; mais il a toujours été et il est, et il sera un feu toujours vivant, s'allumant avec mesure et s'éteignant avec mesure.
L'homme cherche à oublier où le chemin conduit.
On ne peut pas se baigner deux fois dans le même fleuve. Toutes choses se répandent et de nouveau se contractent, s'approchent et s'éloignent.
On ne peut trouver les limites de l'âme, quelque chemin qu'on emprunte, tellement elles sont profondément enfoncées.
Même les boissons mélangées se séparent si on ne les agite pas.
Sans l'espérance, on ne trouvera pas l'inespéré, qui est introuvable et inaccessible.
Les chiens aboient contre ceux qu'ils ne connaissent pas.
Ce qui est taillé en sens contraire s'assemble ; de ce qui diffère naît la plus belle harmonie, et c'est la discorde qui produit toutes les choses.
Le combat est le père de toutes choses, de toutes le roi ; et les uns, il les porte à la lumière comme dieux, les autres comme hommes ; les uns il les faits esclaves, les autres, libres.
Tu ne peux pas te baigner deux fois dans le même fleuve, car de nouvelles eaux coulent toujours sur toi.
Les plus grands malheurs obtiennent les plus grands partages.
Si toutes choses devenaient fumée, on connaîtrait avec les narines.
Tout ce qui rampe a pour partage les coups.
Un savoir multiple n'enseigne pas la sagesse.
C'est la maladie qui rend la santé agréable ; le mal qui engendre le bien ; c'est la faim qui fait désirer la satiété, et la fatigue le repos.
Le plus bel arrangement est semblable à un tas d'ordures rassemblées au hasard.
Les contraires s'accordent, la discordance crée la plus belle harmonie : le devenir tout entier est une lutte.
Ils entendent sans comprendre et sont semblables à des sourds. Le proverbe s'applique à eux : présents ils sont absents.
Etre raisonnable est la plus grande vertu, et la sagesse est de dire la vérité et d'agir conformément à la nature avec attention.