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O bienheureux celui qui peut de sa mémoire - Effacer pour jamais ce vain espoir de gloire... - ... - Et qui, loin de la foule importune, - Vivant dans sa maison, content de sa fortune, - A, selon son pouvoir, mesuré ses désirs !
Honorat de Bueil de Racan
Le salut des vaincus est de n'en plus attendre.
Les destins sont jaloux de nos prospérités, - Et laissent plus durer les chardons que les roses.
Quand l'amour me rend tout de feu, Le respect me rend tout de glace.
Voyez-vous, monsieur, si nos vers vivent après nous, toute la gloire que nous en pouvons espérer est qu'on dise que nous avons été deux excellents arrangeurs de syllabes.
O cruauté du sort qui n'a jamais de cesse.
Le soleil n'a pas bu l'aiguail de la prairie.
Bien qu'Amour soit enfant, c'est un enfant discret, Qui n'oserait parler s'il ne parle en secret.
Où le combat est grand, la gloire l'est aussi.
Le bien de la fortune est un bien périssable ; - Quand on bâtit sur elle, on bâtit sur le sable ; - Plus on est élevé, plus on court de dangers. - Les grands pins sont en butte aux coups de la tempête.
Quand on lui demandait son avis de quelques vers Français, il renvoyait ordinairement aux crocheteurs du Port-au-Foin et disait que c'étaient ses maîtres pour le langage.
Heureux qui vit en paix du lait de ses brebis, - Et qui de leur toison voit filer ses habits.
Tircis, il faut penser à faire la retraite : - La course de nos jours est plus qu'à demi faite, - L'âge insensiblement nous conduit à la mort. - Nous avons assez vu sur la mer de ce monde - Errer au gré des flots notre nef vagabonde ; - Il est temps de jouir des délices du port.