Citations de Horace

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Choisissez, écrivain, un sujet proportionné à vos forces et pesez longuement ce que vos épaules refusent, ce qu'elles sont en état de porter. A celui qui est maître de son sujet, les moyens d'expression ne manqueront pas ni un ordre lumineux.

Une parole une fois lancée ne peut revenir.

L'homme en masse n'a pas de cervelle.

L'argent a moins de prix que l'or, l'or moins que la vertu.

Je hais la foule profane.

Il est en tout un juste mileiu ; il y a enfin des limites précises au-delà desquelles ne peut se tenir le bien.

Comme les visages humains sourient à ce qui sourit, ils sympathisent avec ceux qui pleurent ; si tu veux que je pleure, il te faut d'abord pleurer toi-même.

Les pleurs ont aussi leur volupté.

Attiser le feu avec l'épée.

Qui après avoir bu du vin parle des rigueurs de la guerre ou de la pauvreté ?

Cela était dans mes voeux.

Il a du foin aux cornes, fuyez, sauvez-vous.

Il est agréable d'oublier la sagesse à propos.

Mais ici ce n'en était pas le moment.

Commencer, c'est avoir à moitié fini.

La résignation allège tous les maux sans remède.

Adieu : bonne santé. Voilà ma philosophie. En savez-vous une meilleure ? Faites-m'en part loyalement ; sinon profitez de la mienne.

A ne rien espérer d'immortel te convie la fuite de l'année.

Dételle (ton cheval) qui vieillit.

Ma plume n'attaquera jamais âme qui vive, je la garderai pour ma défense, comme une épée dans le fourreau.

Il est rare que le criminel qui devance le châtiment ne soit pas rattrapé par lui malgré son pied boiteux.

Tu pourrais venir voir en moi un homme bien gras, luisant, bien soigné, quand tu voudras rire : un vrai porc du troupeau d'Epicure.

Pourquoi, dans une vie si courte, visons-nous audacieusement des buts si nombreux ?

Le parfum dont l'argile a été une fois imprégnée, elle le conservera longtemps.

La raison, voilà le principe et la source de l'art d'écrire : tu trouveras les idées dans la philosophie de Socrate. Quand tu la posséderas bien, les mots n'auront pas de peine à suivre.

L'envieux maigrit de l'embonpoint des autres.

Auriez-vous la sottise de désirer que vos vers fussent des sujets de dictée dans les petites écoles ?

Je supporte bien des choses pour calmer la gent irritable des poètes.

La patience adoucit tout mal sans remède.

Le noir souci monte en croupe derrière le cavalier.

Porter du bois à une forêt ne serait pas plus insensé.

C'est des vaillants et des bons que naissent les braves.

La race irritable des poètes.

Mon plaisir à moi est d'enfermer des mots dans la mesure d'un vers.

Le flatteur, qui au fond se moque, se montre plus ému que celui qui, sincèrement, approuve.

Aucun poème ne peut plaire ni vivre longtemps s'il est écrit par un buveur d'eau.

Ils ne peuvent vivre les vers qui sont écrits par des buveurs d'eau.

Sachez marquer avec soin les moeurs de chaque âge et donner aux caractères qui suivent les années les couleurs qui leur conviennent.

Ne s'étonner de rien est presque la seule et unique chose qui puisse donner et conserver le bonheur.

Courir au-delà des mers, c'est changer de ciel et non pas d'humeur. Stérile agitation que la nôtre ! Sur les flots, sur les grands chemins, nous poursuivons le bonheur. Mais il est ici le bonheur.

Je ne mourrai pas tout entier et une grande partie de moi-même évitera le trépas.

Les choux, qui croissent dans des terres arides, sont beaucoup plus doux que ceux qui viennent dans les jardins des Faubourgs. Car il n'y a rien qui énerve si fort un jardin, que de l'arroser souvent.

Tu ne retrouveras pas, même épars, les membres du poète écartelé, s'il est traduit en prose.

Si vous voulez que je pleure, il faut d'abord que vous pleuriez.

Ce qui est commencé est à moitié fait.

Celui qui cède aux enivrements de la fortune, ne tiendra pas contre le malheur. L'objet qu'on aime avec passion, on ne le quitte pas sans regrets. Fuyez les grandeurs : on peut, sous un toit de chaume, vivre plus heureux que les rois.

Plus chacun se refuse à soi-même, plus il obtiendra des dieux ; je gagne, nu, le camp de ceux qui ne désirent rien, et, transfuge, je m'empresse à quitter le parti des riches.

Que ne dégrade point le temps destructeur ? La génération de nos pères, qui valaient moins que nos aïeux, a fait naître en nous des fils plus méchants, qui vont donner le jour à une postérité plus mauvaise encore.

Avoir plu aux puissants n'est pas le plus haut mérite.

Il est doux, il est beau de mourir pour sa patrie.

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