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Pas un seul cheveu blanc N'a poussé sur mes rêves.
Hubert-Félix Thiéfaine
Je ne sais plus si c'est moi qui suis seul ou les autres qui sont trop nombreux.
Apprends donc à tenir ta laisse T'es pas tout seul en manque de secours La tristesse est la seule promesse Que la vie tient toujours.
J'ai découvert la solitude Le jour de ma fécondation Bien que j'en aie pris l'habitude J'attends l'heure de ma rédemption.
Ce sont de nouvelles reines de Saba Impudiques et salaces : les médias.
Faut être saturé d'un rare espoir pour danser dans les ruines des limousines.
J'ai fait six ans de psychanalyse. Cela m'a coûté cher mais je l'ai largement rentabilisé avec mes chansons.
La solitude n'est plus une maladie honteuse.
Prisonnier de ton rire Esclave de ton corps.
Lobotomie-média Propagande flippée Lobotomie-média Propaganda fliquée !
Pour un temps d'amour Tant de haine en retour.
Le vide a des lueurs d'espoir Qui laisse une ombre inachevée Sur les pages moisies de l'histoire Où je traîne ma frise argentée.
C'est pas parce qu'on n'aime pas les gens qu'on doit aimer les chiens.
Voici la crèche municipale Sous son badigeon de cambouis Où les générations foetales Venaient s'initier à l'ennui.
Demain tu verras tous ces petits alchimistes Pulvériser un continent.
Les grapheurs fous sixtinent la ZUP Et lorgnent les jambes incendiaires Qui montent longuement sous les jupes Jusqu'au noyau de l'univers.
J'ai comme un bourdon qui résonne au clocher de ma nostalgie.
Quand je serai grand moi, je veux être mort !
Qu'un rêveur ! A l'ombre de ta beauté Qu'un rêveur ! Sous tes parfums satinés Qu'un rêveur ! Qui ne pense qu'à t'aimer Qu'un rêveur ! Qu'en veut trop !
L'humain peut disparaître Et son monde avec lui Qu'est-ce que la planète Terre Dans l'oeil d'un rat maudit.
Après de vagues lueurs, d'ultimes prolongations On repart à genoux, le coeur sous perfusion Au bord de la faillite mentale mais sans passion Des adieux.
Exigeons l'immortalité Et refusons de retourner Peu à peu vers la face cachée De la nuit.
Mais que devient le rêveur quand le rêve est fini ?
Ne me dis pas que tes Anglais Ont attaqué ta forteresse Que je dois déclarer forfait Avec mon doberman en laisse.
Les vaccins de la vie Sur les bleus de nos coeurs Ont la mélancolie Des sols bémols mineurs.
Loin des verdâtres imams de l'écolomanie, j'aimerais encore te voir sensuelle et sulfureuse.
Dans les ruines de l'école où brûle un tableau noir Une craie s'est brisée en écrivant espoir.