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... toute littérature est traduction. Et traduction à son tour, la lecture que l'on en fait... D'où cet autre sentiment selon lequel on n'en aura jamais fini avec les textes que l'on aime, car ils rebondissent d'interprétation en interprétation...
Hubert Nyssen
On a beau le saisir par les yeux, un texte reste lettre morte si on ne l'entend pas.
(Albert Cohen) ne manque jamais de rappeler que le génie, c'est d'avoir "le coeur plein d'amour et l'oeil méchant".
Et à quoi donc servirait-elle, la lecture, si elle ne nous aidait à comprendre que chaque livre est un passage étroit entre deux "ailleurs", celui d'où nous venons avec souvent si peu de mémoire et celui vers lequel nous allons en aveugles ?
Renoncer à nommer c'est consentir à se noyer.
Le temps, ça se prend ou ça se perd ! Si vous voulez en disposer, vous ne pouvez que l'attraper, le choper, le ravir. C'est un choix à faire dans les priorités que vous vous donnez.
Il y a des écrivains qui ne parlent que de leur difficulté, de leur douleur. Si j'écris c'est parce que j'ai envie d'écrire.
Lire, c'est d'abord donner - ou plutôt restituer - au texte sa dimension musicale.
Je fus fou de lecture, je le suis maintenant de ciné. Au hasard des cassettes que l'on m'apporte je revois des chefs-d'oeuvre et en découvre.
Le temps n'est temps que parce qu'il passe.
N'allez pas vous plaindre de ce que la soixantaine me trouve encore étonnée. S'étonner est un des plus sûrs moyens de ne pas vieillir trop vite.
On ne laisse plus aux idées le temps d'aller au bout de leur croissance, de leur efflorescence. Nous nous faisons illusion par quelques-unes que nous disposons, telles des fleurs coupées, dans un vase sur la table du salon.
Les guerres comme les passions les plus amoureuses proviennent toujours de la distance entre le mot et la chose.