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Un couple ne se forme plus seulement autour d'un coup de foudre ou d'un projet d'enfants, mais autour d'une exigence identitaire : en se liant à un partenaire, le Je veut demeurer lui-même tout en inaugurant une phase nouvelle de son histoire personnelle.
Hugues Royer
La notoriété est devenue l'alpha et l'omega d'une existence accomplie, le critère ultime de la réussite.
Dans un Occident aux repères incertains, devenir un people constitue le rêve individualiste ultime, une forme idéale d'existence dont toute contrainte aurait été effacée.
Si les femmes vivent en moyenne neuf ans de plus que les hommes, c'est parce qu'elles sortent victorieuses de la guerre des sexes.
Pour exister pleinement, l'homme du troisième millénaire n'a pas d'autre choix que d'être un mutant : un individu possédant en lui la capacité de sortir de soi, de devenir un autre à tout moment.
Révélateur, au fond, d'une carence identitaire, le désir d'être célèbre consacre peut-être la fin des rêves collectifs. A moins qu'il ne soit devenu la quintessence d'un nouveau rêve universel.
En exhibant leur vie dans les pages des tabloïds, les people sont des repères qui nous permettent de relier les fils épars de notre histoire, de nous inventer dans des scénarios.
L'avantage de la mélancolie, c'est qu'elle est productive. N'est-elle pas le terreau fertile où la plupart des artistes puisent leur inspiration ?
Un homme ne peut pas tricher avec son désir : pour pénétrer une femme, il lui faut éprouver la force de lui résister.