Images
L'île de la Cité apparaît. La nuit, le berceau de Paris laisse éclater sa beauté. L'eau de la Seine reflète chaque détail des longues façades qui la bordent. Notre-Dame veille de loin, protège les quartiers proches.
Inès Bayard
Dans ce tableau sans défauts visibles, il faut s'arrêter sur les détails. Personne n'a l'idée de le faire. Ils préfèrent la douce et rassurante surface des sentiments, lisse et souple, ne surtout pas discerner les tâches noires, les dysfonctionnements, les tourments.
Il n'avait existé qu'un seul drame dans la vie de Marie, suffisamment fort pour passer à l'acte.
Ce bonheur factice, toxique, comparable à une affiche de propagande de fasciste sur le miracle et le bonheur que procurent ces instants en famille, dissimule si facilement le malheur.
Avec sa canne à pêche, son air béat de bonheur permanent, sa petite vie toute parfaite, elle a envie de lui cracher dessus, de lui enfoncer quelque chose dans la gorge.
Au coeur de la nuit, face au mur qu'elle regardait autrefois, bousculée par le plaisir, le malheur du bas lui apparaît telle la revanche du destin sur les vies jugées trop simples.
Pour se protéger d'une liberté que l'on finit par craindre ou trouver abusive, certaines consacrent leurs efforts à trouver le grand amour, convoitant l'éternelle performance du mariage réussi et de la fidélité.