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La caractéristique la plus remarquable du suspense, ce n'est pas le plaisir qu'il est susceptible de procurer, mais bien son potentiel de frustration. Il n'y a rien de plus désagréable pour un lecteur de roman qui a cherché sa voie dans le mystère que de devoir se satisfaire, lors du dénouement, d'une explication bancale qui tombe à plat.
J.M. Erre
La réalité est souvent plus incroyable que la fiction. Tout le monde, un jour, s'en aperçoit.
La pizza est un plat qui se venge froid.
Au fond qu'est-ce qu'un moment d'humiliation dans une vie ? Qui s'en souviendra dans cinquante ans ?
Il est toujours fascinant de voir comment le fait d'être innocent n'est en rien une garantie d'échapper au soupçon, à la culpabilité, voire à la condamnation. On peut pousser le paradoxe jusqu'à dire que cet état est parfois même un handicap. L'innocent se croit intouchable. Il pense que sa bonne foi se lit sur son visage.
Nous sommes tous d'une crédulité confondante. Pourquoi ? Parce que l'essentiel pour nous, ce n'est pas ce que dit notre interlocuteur mais le coefficient de crédibilité que nous lui affectons inconsciemment. Le résultat ? Le conditionnement de nos pensées.
Un journal intime est toujours lu comme le reflet sincère de la pensée de son auteur. C'est pourquoi cette forme d'écriture est particulièrement prisée par ceux qui ne veulent pas que l'on connaisse leurs pensés.
Et ben dis donc, j'ai bien fait de ne jamais ouvrir un livre de ma vie ! Je savais bien que la lecture, c'était dangereux !
Chaque phrase prononcée faisait de moi le suspect idéal. Le pire, c'est que je m'en rendais compte. Si j'avais dû me juger, je me serais condamné.
Un journal intime n'est pas écrit pour soi mais pour un lecteur à venir, un homme ou une femme que l'on cherche à séduire ou à convaincre.
Le coupable utilise tout un éventail d'armes dont l'innocent ne soupçonne même pas l'efficacité. Il sait que la vérité n'existe pas, mais qu'elle s'invente et se travaille. Chaque coupable est le romancier de sa propre vie.
L'innocent a rarement un sens esthétique. Il ne comprend pas que le regard du juge, du lecteur, du spectateur, ne demande qu'à être modelé. Qu'importe la vérité pourvu qu'elle convienne à ceux qui la cherchent.
Qu'importe la vérité pourvu qu'elle convienne à ceux qui la cherchent.