Images
L'art permet cela, et c'est magnifique. Donner de la force et de l'espoir – alors que soi même, on doute parfois terriblement.
Jacques Higelin
Même quand j'ai joué du rock dur, à l'époque de BBH, j'ai toujours continué de faire rire le public. D'ailleurs, quel que soit le type de concert que j'ai pu faire, ma cohérence est beaucoup venue de mon attitude en scène.
La mort est le berceau de la vie.
Je veux tracer des traits d'union entre tous les points de suspension de la planète
Se laisser guider par son instinct, suivre des chemins inconnus où tout devient important. Avoir le sentiment d'être de nouveau un enfant. Être curieux du monde et apprendre sans cesse. Tout a du sens quand on est comme cela, en voyage dans sa vie. Et qu'on s'est mis en route lorsqu'on était petit.
Et dis-toi qu'il n'y a pas de plus grand malheur que de laisser mourir le rire dans ton coeur.
Pour composer ou écrire, j'ai besoin d'être en mouvement, bouger, m'aérer. Que la vie circule en moi. Alors je peux sentir la musique ou les mots m'envahir. Je suis ailleurs, et en même temps, je suis là, dans une lueur. Je décolle sans me déplacer. J'adore ces moments-là. Je me sens vivant, ultra-vivant.
Tout ce qui est dit doit être fait, - tout ce qui est fait doit-être écrit, - c'est comme ça c'est la vie...
Je veux continuer à dire mon amour de la vie, c'est tout, même s'il y a des moments où je suis vraiment déprimé, révolté, par tout ce que je lis ou vois à la télévision.
Tu peux pas te contenter de critiquer, il faut de l'humour. C'est pour ça que Coluche manque tellement. Il savait faire rire les gens de leur malheur, c'était un tireur d'élite.
Les artistes sont des plaques sensibles mettant en relation des choses qui n'en ont aucune. Je me sers de tout ce qui traîne sur la planète, de tout ce qui me tombe sous la main. Il faut vivre les choses pour les comprendre, et quand on les vit, on ne se les explique pas. Ce qui est fait est fait, ce qui est dit doit être fait, ce qui est fait était écrit.
On n'élève pas les enfants. On s'élève avec eux. On avance, on apprend.
Les murs ça n'effraie que ceux qui restent plantés devant ! Même si on s'écorche en grimpant, même si on se blesse en retombant... on se repose, on attend que le souffle revienne pour la prochaine escalade. Mais ne rien entreprendre parce que le mur semble trop haut, se dire qu'on n'y arrivera jamais, autant se flinguer.
Tu es la beauté qui s'ignore / Oubliée dans la nuit des temps / Au fond de son île au trésor / Et qui attend le conquérant / Qui te délivrera du sort / Où t'ont jeté les impuissants.
Avant cinquante ans on est jeune et beau. Après on est beau.
Je n'ai pas peur de vivre, alors je n'ai pas peur de mourir.
Dans son bureau, René Simon m'avait prédit : "Un jour, tu joueras les hérauts." L'une des phrases les plus justes qu'on m'ait jamais dites. Héraut, pas héros. Héraut, celui qui va porter les messages à voix haute. Et regarde-moi : je monte sur scène pour parler, chanter...
Le rôle d'un artiste, pour moi, c'est d'ensoleiller la vie, de la montrer sous un jour qui donne du courage. Les chanteurs, les poètes sont les amis des gens. Si on oublie ça, on n'a pas le droit d'être un artiste.
Ma devise : la vie est dure, il manquerait plus qu'elle soit molle.
Pourquoi mes chansons ont-elles toujours pris plus d'ampleur sur scène ? Parce que le public participe au spectacle. Il entre dans l'histoire, il l'écrit même en partie. S'il se déchaîne comme un océan, il fait de moi un bateau ivre, l'instrument d'une force qui me transcende, me mène à des états proches de la démence.
Ma vie est un grand terrain d'école buissonnière. Je puise çà et là, au gré des rencontres et de ce que la vie offre à mes yeux
Il y a des moments de doute affreux, où tu penses qu'en 200 chansons tu as déjà tout dit. A chaque fois, tu crois que la source est tarie, mais en fait c'est toi qui empêches que ça arrive…
Quand tout le monde dort, tu as l'impression que ceux qui veillent ramassent les rêves des autres. L'inspiration me vient souvent à l'aube. L'inconscient se met en mouvement malgré moi, il est bouillant. Il faut la grâce, l'instant magique. Il faut trouver les mots qui groovent : les mots, c'est aussi de la musique, ça chante ou ça ne chante pas, ça décolle ou ça plonge.
L'amour de la vie, le plaisir de la vie.
Je me dis que ce n'est pas la peine d'assombrir un monde qui est déjà très noir. Les artistes doivent venir en scène pour dire qu'il fait beau.
Ouvrir des fenêtres, écarter des carcans. C'est le plus beau rôle de l'artiste.
Il faut avaler la vie et la recracher et la chier.
Le jazz m'a formé. Il m'a ouvert les oreilles, et les portes du blues, du gospel... De toutes les musiques.
La musique m'aide à ne pas être désespéré. Elle m'a rassuré. A fait sortir mes monstres. Elle m'a sauvé de tout.
Dans la vie, je marche constamment sur un fil. A tout moment, je risque de tomber, mais sans cela le quotidien serait d'un ennui mortel. C'est pareil sur scène. J'aime ce qui n'est pas cadré, pas prévu à l'avance
C'est formidable d'être à la disposition de son destin. Sinon, que se passe-t-il ? Rien.
Ma vie est remplie de rencontres. Je ne veux pas parler que de moi, ça ne m'intéresse pas.
Je voudrais bien inventer des mots pour vous dire ce qui me dépasse, ce qui me trouble, pour vous dire cet amour.
Il y a deux façons de faire ce métier. Se réfugier dans le star-système, le show-business, n'être là que pour la gloire, s'entourer de gardes du corps et ne se préoccuper que de sa carrière. Ou aller vers les gens, tenter de trouver les clés pour ouvrir les portes et les fenêtres qui donnent sur la joie de vivre, d'exister.
Je suis ici et maintenant, jeune, riche, pauvre ou vieux, vivant, vivant, vivant.
Je n'ai pas envie de véhiculer les horreurs.
Ceux qui ont peur de mourir, on souvent peur de vivre. Ils respirent prudemment en attendant la fin.
Les enfants, c'est le devenir permanent. Le devenir de l'amour et de la vie.
Pour moi, le passé, c'est hier. Cela reste très vivant, ce n'est pas vieux.
La camarde [ la mort ], j'y pense tout le temps, depuis toujours. Après tout, la première chanson que j'ai écrite et composée, à la fin des années soixante, s'intitulait : Je suis mort, qui dit mieux ?
Les enfants posent des questions que souvent les adultes ne se posent pas. Ou ne posent plus. Il arrive qu'on n'ait pas de réponse, mais leur curiosité ne s'étanche pas
Un artiste ne doit pas se tenir à l'écart mais au milieu. Je ne suis pas le bouffon du roi, je suis le fou du peuple !
La mort, ce n'est désagréable que pour ceux qui restent.