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Ris et le monde rit avec toi. Pleure et tu pleures toute seule.
Jane Birkin
En relisant mes journaux, il me semble flagrant qu'on ne change pas. Ce que je suis à 12 ans, je le suis encore aujourd'hui. Le manque de confiance, la jalousie, mon envie de plaire. Je comprends mieux pourquoi mes amours n'ont pas résisté…
Je sais aussi que quoi que je fasse je ne serai jamais heureuse sans Serge. Si je pars, je regretterais toujours ma vie exceptionnelle aux côtés d'un homme exceptionnel. Est-il seulement possible de vivre à trois ? Je ne sais pas et d'une certaine façon je sens que Serge serait incapable de me partager, même par l'esprit, pas plus que je n'en suis moi-même capable
Bambou a été pour moi la meilleure des personnes. Elle a empêché Serge de se ruiner, de s'abîmer, elle lui a donné un enfant, une nouvelle famille, elle était jeune, belle, et elle tolérait sa façon de lui parler (...) Serge a rencontré Bambou quelques temps après mon départ, à partir de là je savais qu'il était sauf.
J'ai décidé de faire une sorte d'autobiographie avec des anecdotes qui me sont revenues à l'esprit en lisant ces journaux, des commentaires aussi, et j'ai parlé des gens qui m'ont été si importants, ils me manquaient dans cette lecture, alors nous avons fait un mélange, qui, je pense, n'a jamais été fait, de journaux de l'époque et de souvenirs d'aujourd'hui.
Gainsbourg n'a pas cessé de me marcher dessus et ça m'a séduite !
Des fois, j'ai l'impression qu'on voit au travers de moi.
Les hommes sont si différents. Peu importe ce qu'on en dit, c'est vraiment leur ambition qui passe au-dessus de tout le reste, alors que les femmes cherchent toujours le truc qui les fera se sentir un être complet, pas l'attribut de quelqu'un, pas un accessoire
Voici comme rien ne change, les pauvres enfants ne changent pas. Peut-être par pudeur, nous, on change par crainte de les choquer, par respect de cet enfant qui devient jeune fille et on se trompe, elles ont autant besoin de nous qu'avant, mais elles aussi, par pudeur, n'approchent plus des bras qui pourtant ne demandent que ça